Dans cet ouvrage, Ali Najab raconte ces années tragiques au cours desquelles il a été humilié et torturé sans relâche par les séparatistes du polisario ainsi que les services de sécurité algériens, et ce, depuis son arrestation, le 10 septembre 1978, jusqu'à sa libération en 2003.
Né en 1943 à Taza, Ali Najab est un ancien officier marocain, capitaine des Forces Royales Air.
Capturé par le polisario pendant la guerre du Sahara, il témoigne après sa libération, 25 ans plus tard, des conditions de vie des prisonniers marocains à Tindouf, dans les camps de Lahmada, situés en territoire algérien.
Lors de la présentation de son livre, le 7 janvier dernier, l’assistance, venue en nombre, a été fortement émue, au point que des larmes ont coulé sur quelques visages.
"Je dédie ce livre, a affirmé son auteur, aux martyrs de la patrie qui ont rendu leur dernier souffle pour l'intégrité territoriale du Royaume".
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Voici le récit d'une partie de ce calvaire subi dans les geôles de Tindouf, dans le sud-ouest algérien: "les détenus de guerre marocains vivaient dans les camps de Lahmada constamment pieds nus, corps crasseux, cheveux longs, mine grisâtre et en déséquilibre mental" (...)
"Les prisonniers étaient soumis à des travaux forcés et continuellement affamés et assoiffés, en manque de soins médicaux et de traitements", a relaté Ali Najab, qui raconte en outre que "les prisonniers marocains subissaient toutes sortes d'humiliations, de traitements inhumains, cruels et barbares, sans la moindre pitié de la part de leurs bourreaux sanguinaires".
Ali Najab a par ailleurs rendu hommage à sa fille Ola, qui a été privée, 25 années durant, de son père.
Il a salué avec force le courage de son épouse, Atika, qui a réussi pendant cette longue épreuve à résister, et à prendre soin de sa petite famille.
Composé de 21 chapitres, ce livre, écrit en français, s'arrête sur des moments douloureux tels que "l'institutionnalisation de la torture dans les prisons du polisario à Tindouf et à Boufarik, dans le nord de l'Algérie, l'utilisation des prisonniers dans les programmes de propagande anti-marocaine, et la soumission des prisonniers aux travaux forcés".
L'ouvrage a été proposé à la traduction en langues arabe, anglaise et espagnole pour une "meilleure diffusion des messages de l'auteur".