Les résultats du 34e Sommet de l’UA, qui s'est tenu ces 6 et 7 février 2021 par visioconférence retransmise à Addis-Abeba, en Ethiopie, au siège de l'Union, ont été importants, estime Nasser Bourita, qui s'est exprimé à ce propos, ce dimanche 7 février, lors d'une conférence de presse à Rabat.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étrange a évoqué les réformes institutionnelles, les élections à la tête des huit commissions, l'impact du Covid-19 ainsi que d'autres questions, notamment liées à la Libye.
«Pour le Maroc, la cause nationale n'a pas été citée dans les rapports de l'UA», s'est félicité Nasser Bourita, observant que l'instance panafricaine venait de confirmer sa «nouvelle orientation consistant à accompagner l'ONU dans le règlement du conflit régional».
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Le ministre des Affaires étrangères a par ailleurs clairement désigné le régime algérien, comme étant le responsable de multiples tentatives et manoeuvres, dans le but de réunir, vendredi dernier, la «Troïka» sur le Sahara marocain, dont la présidence, a-t-il précisé, est connue pour «sa partialité et sa non-objectivité».
«Il y a eu des tentatives [de la part d'Alger, Ndlr] d'impliquer l'Union africaine, mais en vain.»
Le Maroc n'est pas contre le principe d'une Troïka, mais contre les déviations que des parties hostiles voudraient imposer à sa mission, a expliqué le chef de la diplomatie marocaine. Désormais, la Troïka est composée, pour une durée d'un année, des présidences de la République démocratique du Congo, du Sénégal et de l'Afrique du Sud.
En réponse à une question posée par Le360, Nasser Bourita a vivement dénoncé le fait que le régime algérien soit une partie prenante flagrante de ce conflit. «La décision américaine de reconnaître la marocanité du Sahara a consolidé la position du Maroc en déstabilisant les adversaires du Royaume, particulièrement l'Algérie», a-t-il indiqué.
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A propos de la Libye, le ministre a indiqué que le Maroc allait intégrer, à la demande de pays africains, «le mécanisme africain» chargé de régler le conflit libyen. «Le Maroc continuera, sur le plan régional, ses efforts à instaurer la paix et de la stabilité dans ce pays frère.»