L'un de ceux qui ont le plus milité pour la liquidation de cette pension de retraite, à laquelle avaient droit les parlementaires n'est autre que Lahcen Haddad, député aujourd'hui à l'Istiqlal (opposition), après avoir fait partie du bureau politique du Mouvement Populaire (coalition gouvernementale).
Ce député, ancien ministre du Tourisme des deux gouvernements dirigés par Abdelilah Benkirane, s'est confié au sujet de la liquidation annoncée de cette pension, dans un entretien avec Le360, où il livre les prochaines étapes qui doivent entériner ce processus.
"Ce régime de pensions en faveur des parlementaires souffrait de dysfonctionnements depuis 2017. Aucun député, soumis à la retraite durant cette période, n'a perçu de pension mensuelle", a expliqué Lahcen Haddad.
Au cours de cette même période, par ailleurs, tient-il à signaler, "les députés en cours d'exercice ont continué à verser individuellement des cotisations de l'ordre de 3.000 dirhams par mois".
Lire aussi : Suppression de la retraite des parlementaires: au Parlement, le PAM remet sur la table une proposition de loi
L'une des principales idées qui s'est dégagée des débats tenus, ce mardi 13 octobre, lors d'une réunion des députés membres de la commission des Finances, qui a eu lieu sous la présidence de Abdellah Bouanou, quant à lui issu du Parti de la Justice et du Développement (PJD, qui conduit la coalition gouvernementale), confime le fait que l'Etat "ne devrait en aucun cas intervenir, sur le plan financier, dans la problématique du régime des pensions", qui a déjà été à l'origine de nombreuses polémiques.
Autre idée ayant émergé des débats en commission, ce mardi: celle d'offrir "la possibilité à chaque député de souscrire à un régime individuel lui garantissant une pension", a expliqué Lahcen Haddad.
Selon ce député de l'opposition, la liquidation de l'ancien régime aura lieu "dans les prochaines semaines".
D'ici là, a-t-il indiqué, "un audit aura lieu pour déterminer le montant exact des cotisations recueillies jusqu'à présent. Suivra la distribution aux intéressés des parts de leurs cotisations", a-t-il également tenu à clarifier.