Dans un entretien avec Le360, Nabil Benabdallah, connu pour son franc-parler, estime que le sujet d'actualité est de "savoir si le pays est doté d'un gouvernement capable de traduire les orientations contenues dans les derniers discours royaux, une feuille de route destinée à dynamiser l'économie et à résoudre les dysfonctionnements sociaux notamment la généralisation de la couverture sociale".
"La réponse est non", selon lui, car l'Exécutif est noyé dans des différends internes, dans la faiblesse politique, dans le déficit de communication et d'information".
"Toutes les composantes du gouvernement, y compris la présidence, a-t-il regretté, devraient concrétiser de réelles solutions aux problèmes de la société".
C'est le seul sujet prioritaire, selon lui, mais malheureusement, on constate que des sorties en particulier celle du chef du gouvernement ce week-end ont été en marge des préoccupations sociales.
Nabil Benabdallah n'a pas apprécié que le chef du gouvernement, et chef du PJD, ait accusé "tout le monde au sujet de matières électorales dont le quotient électoral".
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"Le quotient électoral n'est pas en réalité une obsession chez les citoyens", a estimé le leader du PPS.
"La question du quotient n'est pas la seule divergence qui existe entre l'opposition et le gouvernement.
"Le plus important concerne l'ensemble des lois électorale", a déclaré Nabil Benabdallah, affirmant que "tout reste encore à régler au niveau notamment du seuil de participation, des listes [avec des quotas de jeunes ou de compétences et de femmes], le découpage électoral, le registre électoral".
"On refuse d'être otage d'un débat sur le quotient que voudrait nous imposer le PJD", a martelé le dirigeant du PPS, qui a évoqué un partenariat existant entre les trois principaux partis de l'opposition.