L’Observatoire international pour la paix, la démocratie et les droits de l’homme (IOPDHR) a mis la lumière sur la persistance des graves violations des droits humains et la poursuite de la répression contre les activistes du hirak.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du week-end (9 et 10 juillet) que l’IOPDHR a indiqué, mercredi dernier, que malgré les inquiétudes formulées par la société civile et la communauté internationale: «Les autorités algériennes continuent de poursuivre en justice les citoyens désireux d’exercer leur droit à la liberté d’expression et d’opinion ainsi que le rassemblement pacifique et la création d’associations. Une répression qui s’est traduite par le recours à l’arme juridique pour les intimider particulièrement dans le cadre du hirak».
Dans un communiqué, l’Observatoire a insisté sur l’absence d’indépendance de la justice qui contribue à l’état de siège imposé à aux militants des droits de l’homme, comme l’attestent les dizaines de condamnations prononcées par les tribunaux à l’encontre des militants du hirak.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que l’Observatoire dénonce l’oppression des libertés fondamentales en Algérie. Une oppression qui se poursuit à travers les amendements apportés au code pénal, aux décrets et aux textes de loi dans le but de légitimer les abus notamment en élargissant la notion du crime terroriste. Dans ce contexte, l’Observatoire rappelle le cas du militant politique Rachid Nekkaz, ancien candidat à la présidentielle, qui a été condamné à 5 ans de prison ferme par la chambre criminelle de la cour d’appel d’Alger.
Rachid Nekkaz, poursuit l’IOPDHR, se trouve en détention depuis le 15 mai à Chlef, en compagnie de son infirmier Hamza Djabr, à cause de ses activités politiques. Les deux militants ont été arrêtés lors d’un rassemblement devant la prison pour réclamer la libération de 270 détenus politiques et ouvrir une enquête sur le décès de Hakim Debazi, mort pendant sa détention le 24 mai dernier.