"Cette lutte n'est pas uniquement une affaire de femmes mais de tous les acteurs de la société", a affirmé El Othmani en lançant cette opération en présence d'autres membres du gouvernement et de représentants d'ONG de défense des droits de la femme. Parmi la nombreuse assistance, figuraient notamment Jamila Moussali, ministre de la Solidarité, du développent social et de la famille, Nezha El Ouafi, ministre chargée des MRE et Mbarka Bouaida, présidente du Conseil régional de Guelmim-Oued Noun.
Cette campagne nationale se poursuivra jusqu'au 20 décembre 2019 à travers des actions de sensibilisation destinées au public.
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Selon El Othmani, "la loi 103.13 a mis en place des mécanismes de lutte contre la violence faite aux femmes », insistant sur le fait que "les mesures répressives ne peuvent pas à elles seules régler la question". "Il faut, a ajouté le chef du gouvernement, des mesures préventives ainsi que des actions privilégiant le dialogue et le partenariat avec les ONG et les départements ministériels concernés pour en faire une priorité du pays".
Récemment, deux ONG ont publié un rapport annuel, au titre de 2018, qualifié d'accablant sur ce problème. «Sur un total de 5.989 cas de violences recensés dans les centres Injad et du Réseau Femmes solidaires -les deux ONG auteurs du rapport- plus de 2.475 femmes ont été agressées psychologiquement, soit un taux de 48,95%».
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Les deux ONG ont aussi mis le doigt sur "la gravité du viol conjugal". Elles ont enregistré en 2018 quelque 100 plaintes pour viol conjugal, regrettant que la loi ne punisse pas cette agression contre les épouses.