«Le Front Polisario utilisera tous les moyens légitimes pour atteindre ses objectifs. Sans exclure la lutte armée, comme un droit universellement reconnu pour les peuples qui se défendent d’une force coloniale d’occupation», harangue le chef du front séparatiste, Brahim Ghali, à l’occasion d’une réunion du soi-disant «chef d’état-major de l’armée sahraouie», dont les travaux ont été relayés à grand roulement de tambours par l’Agence de presse algérienne, APS.
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Admirons au passage, cette tonalité pétaradante adoptée par l’APS qui a pris soin d’étaler les «attributions » de l’ex-«vizir» de la prétendue «armée populaire de libération sahraouie», bombardé «commandant suprême des forces armées sahraouies». "La priorité sera d'augmenter la préparation combative, notamment en ce qui concerne le facteur humain et le redoublement des efforts pour construire les forces armées sahraouies pour faire face à l'occupation marocaine et faire face à toute éventualité, en tenant compte de l'objectif principal de parachever la souveraineté nationale sur l'ensemble du territoire sahraoui», rapporte-t-elle encore, comme pour donner du relief à cette énième fanfaronnade du chef du front séparatiste.
Motif invoqué à cette énième mise en scène guerrière?
«Les jeunes ont perdu patience et ne sont pas seuls ... Tous les Sahraouis se sentent victimes d'un mensonge". "Nous avons perdu confiance dans les Nations Unies parce qu'elles n'ont pas fait preuve de suffisamment de fermeté face à l'intransigeance du Maroc, perdant ainsi en crédibilité envers notre peuple qui avait fait confiance à l'ONU", éructait il y a quelques jours le prétendu "président réélu de la «rasd»", toujours cité par l’APS, sur les colonnes improbables du quotidien communiste italien, «Il Manifesto».
Maintenant, il paraît qu’il va falloir penser quelque chose de cette tonalité guerrière utilisée par le chef du polisario et largement médiatisée par des médias algériens généralement tenus à une «obligation de soutien» à l’escroquerie séparatiste orchestrée et entretenue à coups de milliards de dollars par un régime vert-kaki viscéralement haineux envers le Maroc, particulièrement ses provinces sahariennes qu’il n’a eu de cesse de lorgner sous le faux slogan de la défense du «droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».
Or, il n'y a rien à penser de ces gesticulations phonétiques. À part, -et c’est certain-, que le disque est surconsommé. La chanson, on ne la connaît que trop: chaque fois que le front polisario est laminé à l’international, tout comme comme intra muros, le front aux abois ressort systématiquement la chansonnette guerrière. À l'international, le front à la botte des haut galonnés algériens essuie revers après revers, sur fond de "printemps latino-américain" charriant dans son courant inexorable bien des dictateurs adpetes de la présumée "révolution bolivarienne", à l'instar d'Evo Morales (Bolivie), Nicolas Maduro (Venezuela), qui s'effacent au profit d'une nouvelle génération de dirigeants pragmatiques, comme Nayib Bukele (Salvador).
Du côté d'Afrique, bien des pays ont enfoncé des clous au cercueil de la chimérique "rasd" en entreprenant d'ouvrir des représentations consulaires à Laâyoune et à Dakhla, actant ainsi clairement leur reconnaissance de la marocanité du Sahara. Iles comores, Gambie, Gabon, Guinée, Sao Tomé-et-Principe et, last not least, la république de Côte d'Ivoire ont déjà franchi le pas.
Cet élan de soutien international intervient sur fond de signaux positifs envoyés par l'Administration Trump qui, selon le site américain AXIOS, s'apprêterait à reconnaître la marocanité du Sahara, en contrepartie d'une "normalisation des relations avec Israël".
Quand à cet élan de soutien international à la marocanité du Sahara, vient se combiner ce "printemps sahraoui" qui s'annonce dans les camps de Lahmada, l'on comprend mieux pourquoi la direction séparatiste ressort aujourd'hui la chansonnette éculée du retour à la "lutte armée". Une menace d'autant plus ridicule que le polisario n'a plus les moyens d'une nouvelle aventure qu'il sait perdue d'avance, face à une armée royale marocaine capable de carrément rayer de la carte les caporaux hirsutes et affamés de la soi-disant "armée sahraouie".