Vol Casablanca-Bamako: des produits inflammables découverts au contrôle

Le360

Revue de presseKiosque 360. Vingt-quatre heures avant l'attaque de l'hôtel Radisson Blu de Bamako, les services de sécurité de l’aéroport Mohammed V ont permis de déjouer une tentative de «miner» un avion de la RAM qui se rendait au Mali avec un produit hautement inflammable.

Le 24/11/2015 à 01h40

Le système de contrôle des bagages à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca avec le système à «Rayons X» a permis de mettre à jour une tentative d’un Marocain et son complice d’Afrique subsaharienne de faire passer une grande quantité de produits hautement inflammables. Ces produits étaient rangés dans trois mallettes, dont le poids dépassait les 70 Kg alors que le poids autorisé par passager ne doit pas dépasser les 46 kg (deux bagages de 23 kilos chacun), rapporte le quotidien «Assabah» dans son édition de ce mardi 24 novembre. 

Le Marocain, qui était sous surveillance, a tenté de corrompre des agents pour faire passer ces produits que le système de contrôle avait déjà signalés comme dangereux. «Les services de sécurité cherchaient à mettre la main sur ses complices et avoir d’autres précisions avant de l’interpeller. Chose qu’ils ont faite en appréhendant son compère originaire d’Afrique subsaharienne qui suivait l’opération de loin», écrit le quotidien.

Pour sa défense, le Marocain a déclaré qu’il utilisait ces produits dans la peinture comme le montre l’enseigne commerciale sur les boites de «dulio». Le quotidien souligne qu’aucune information n’a filtré de l’enquête et s’interroge pour savoir si l’opération ciblait l’avion de la RAM ou était en relation avec les attentats de Bamako.

S’appuyant sur des sources concordantes à l’aéroport Mohammed V, la publication rappelle que le contrôle des bagages par le système à «Rayons X» est devenu obligatoire pour tous les voyages, et ce depuis l’explosion d’un avion russe au Sinaï. Depuis les attentats de Paris du 13 novembre dernier, la RAM exige de ses passagers la présence trois heures avant l’heure du vol, et ce en raison des contrôles rigoureux mis en place.

Par Mohamed Younsi
Le 24/11/2015 à 01h40