Les ministres PJD ne cessent de se mettre dans l'embarras, leurs propos leur attirant régulièrement la foudre des Marocains, notamment sur les réseaux sociaux.Après Mustapha El Khalfi et Lahcen Daoudi, sévèrement critiqués pour leurs sorties médiatiques concernant la campagne de boycott, c'est au tour de Mohamed Yatim, ministre de l'Emploi, d'être visé par les internautes.
"Le ministre est ministre quand il n'est pas citoyen…!", titre ainsi Al Ahdath Al Maghribia qui revient, dans son édition de ce mardi 22 mai, sur la polémique suscitée par les déclarations de Mohamed Yatim qui avait, le 4 mai, été interpellé par des journalistes sur la campagne de boycott touchant plusieurs produits. Le ministre de l'Emploi leur avait alors répondu qu'ils ne lui auraient pas demandé son avis s'il avait été "un citoyen de la rue". Des propos qui ont fait le tour des réseaux et ont surtout valu à l'ancien patron de l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM, syndicat pro-PJD) des réactions virulentes sur Facebook."Si votre poste de ministre vous empêche de donner votre avis, pourquoi vous adressez-vous aux citoyens pour leur demander de voter pour vous? J'espère que vous n'aurez plus besoin du citoyen de la rue, et rendez-vous aux prochaines élections", a ainsi rétorqué un internaute cité par Al Ahdath.
Mohamed Yatim a bien essayé de se rattraper, le week-end dernier, mais il n'aura fait que s'enfoncer davantage en déclarant, sur un post publié sur Facebook, que les ministres du PJD étaient visés par une campagne de dénigrement."Votre parti a grillé ses cartes lui-même et dilapidé son capital de popularité. Vous en saurez plus lors les prochaines élections", répond un internaute au ministre islamiste. Un autre encore lui rappelle les propos qu'il avait tenus lorsqu'il était à la tête du syndicat, lui reprochant d'avoir "retourné" sa veste une fois dans le gouvernement, "avec les avantages qui vont avec et une bonne retraite".
Conclusion du journal: Facebook a fini par devenir une sorte de Parlement du peuple où les responsables rendent des comptes pour leurs actes, comme pour leurs écarts de langage…