Invité à une conférence internationale organisée conjointement avec l’ENS et l’Université de Tétouan, l’ancien président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, n’a pas manqué de mettre en avant, vendredi dernier, la solidité des relations entre l’Espagne et le Maroc. Évoquant la question du Sahara, l’ancien chef du gouvernement espagnol a réitéré la position qu’il ne cesse de soutenir depuis quelque temps. A savoir que la solution ne peut venir que du Plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007.
Cité par le quotidien Al Akhbar dans son édition du lundi 5 septembre, J.L Zapatero a ainsi précisé que le Plan d’autonomie était la solution réaliste à la question du Sahara, un conflit artificiel qui dure depuis trop longtemps. Il a ainsi mis en avant «l'approche crédible et sérieuse prônée par le Maroc dans la recherche d'une solution politique réaliste au conflit artificiel autour du Sahara marocain», précise le quotidien.
Ayant été la vedette de cette rencontre internationale, Zapatero, qui a été à la tête du gouvernement espagnol entre 2004 et 2011, s’est longuement arrêté sur les relations entre les deux pays voisins, surtout après le changement historique de la position espagnole sur la question du Sahara en mars dernier.
Il a ainsi estimé que le Maroc et l'Espagne constituaient un modèle de coexistence, de métissage culturel et civilisationnel et de bon voisinage, qui doit régir les relations internationales dans la conjoncture actuelle. Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, «les principes de base sur lesquels reposent les relations entre les deux Royaumes reflètent la prise de conscience commune et la quête constante des deux pays d'assurer la paix, la stabilité et la sécurité. Ces principes font de ces relations bilatérales un modèle idéal qui doit régir les relations entre les pays, les civilisations, les cultures et les religions».
Pour l’ancien chef du gouvernement espagnol, poursuit Al Akhbar, les divergences passagères qui peuvent perturber les relations entre le Maroc et l’Espagne, deux pays qui partagent beaucoup de points communs, permettent, dans de nombreux cas, de revoir certaines questions, de renforcer le dialogue et d'asseoir les relations bilatérales sur des bases solides et équilibrées. C’est que, souligne-t-il, «les relations entre les deux pays voisins ne se limitent pas aux intérêts économiques, mais bien au-delà». «Ce qui lie le Maroc à l’Espagne est une relation solide et ancestrale qui ne peut être affectée par les conditions transitoires», soutient-t-il. Selon lui, ces relations sont basées sur une large coopération sur des questions importantes. Des questions telles que les dossiers de sécurité, la coopération bilatérale et multilatérale pour maintenir la sécurité aux niveaux régional et international, et les questions liées à la migration et aux positions politiques. Ces dernières placent le maintien de la cohésion internationale et la réalisation de la stabilité et de la coexistence en tête de leurs priorités.
Évoquant la position du Maroc sur la scène régionale et internationale, l'ex-chef du gouvernement espagnol a souligné que le Royaume avait renforcé sa présence pour devenir un acteur clé dans la stabilité, la sécurité et la paix au niveau international. Les initiatives entreprises par le Maroc dans ce contexte sont la preuve la plus éloquente de sa position et de son rôle actif sur l'échiquier international, a-t-il souligné. Le Maroc est pour ainsi dire devenu un acteur influent dans les mutations que connaît le monde actuellement, relève l’ancien président du gouvernement espagnol.