La police recherchait Zefzafi suite, notamment, à ses frasques lors de la prière de vendredi à la mosquée Mohammed VI. Lors du coup de filet opéré par un commando spécial, quatre des amis du leader de la contestation ont également été arrêtés pour leur implication, aux côtés de 22 autres mis en cause, dans les crimes survenus le 26 mai à Al Hoceima, Imzouren et Beni Bouayach. Après son arrestation, Nasser Zefzafi a aussitôt été transféré à Casablanca où il a été remis à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) pour enquête avant sa présentation devant le parquet, rappelle Assabah dans son édition du mardi 30 mai. Le soir de la fuite de Zefzafi, soit vendredi, des manifestants ont agressé des policiers, endommagé des véhicules et incendié des habitations d'agents de police. Selon le journal, Zefzafi risque la prison à perpétuité pour atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat. Ses complices sont aussi poursuivis pour d'autres crimes de droit commun, ajoute le journal qui précise que des familles se sont rassemblées, dimanche, devant le tribunal de première instance pour s'enquérir du sort réservé à 40 de leurs proches, au terme de leur garde à vue. Parmi les personnes déférées devant la BNPJ, figure M.J., un repris de justice qui vient à peine de retrouver la liberté après avoir purgé 5 ans de prison pour son implication dans les événement d'Imzouren, en 2012. Pour sa part, Akhbar Al Yaoum consacre presque une page entière, dans son édition de ce mardi, à l'arrestation du principal mis en cause, et se questionne sur le lieu précis de l'interpellation de Nasser Zefzafi. Le quotidien évoque, à ce propos, trois possibilités: Carabonita, à l'entrée de la ville, une autre zone côtière limitrophe, ou encore Ahrach, non loin de la ville. Akhbar Al Yaoum reprend des informations locales selon lesquelles Mohamed El Assrihi, un proches de Zefzafi qui s'était chargé de filmer et d'enregistrer les activités de ce dernier, aurait de même été arrêté. "El Assrihi était aux côtés de Zefzafi le jour du drame de la mosquée Mohammed V", souligne le quotidien. Assabah se penche également sur l'arrestation du repris de justice, M.J., soit Mohamed Jelloul, nous apprend le journal qui a, par ailleurs, entrepris d'interroger des avocats. Certains d'entre eux ont critiqué le parquet pour leur avoir refusé, comme le veulent les lois en vigueur, l'autorisation de voir les prévenus lors de leur garde à vue.
Le 30/05/2017 à 01h53