La Minusro visée par un acte de sabotage dans la localité de Tifariti, considérée par le Polisario comme étant un «territoire libéré» alors qu’elle est décrétée «zone tampon» par l’ONU en vertu de l’accord de cessez-le-feu signé le 6 novembre 1996. «Un câble électrique alimentant la pompe à eau installée au niveau d’un puits desservant le poste d’observation de la Minurso à la localité de Tifariti, ainsi que des civils sahraouis établis dans cette zone, a été endommagé le 14 septembre par des inconnus», a signalé en effet la Minurso, à New York.
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«L’électricien de la Minurso affecté à ce poste, a confirmé qu’il s’agit d’un acte intentionnel de sabotage du fait que l’auteur de ce forfait a sectionné intentionnellement ledit câble», rapporte la mission onusienne chargée de la surveillance du cessez-le-feu dans cette zone démilitarisée.
Cet acte de sabotage remet sur la sellette le front Polisario, qui a multiplié les charges dernièrement contre la Minurso à laquelle il tente d’attribuer en vain ses échecs sur le dossier saharien. En effet, le front séparatiste accuse la Minurso d’avoir échoué à mettre en application le «référendum d’autodétermination » alors que rien dans le mandat de cette mission, tel que précisé sur son site officiel, n’indique cette option impraticable de l’aveu même de l’ONU.
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Dans la résolution 2351 du Conseil de sécurité, il n’est fait nulle mention dudit «référendum d’autodétermination», qualifié d’option «irréaliste» et «irréalisable» par l’ancien émissaire de l’ONU, le néerlandais Peter van Walsum.
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Il faut souligner que ce n’est pas la première fois que la Minurso est visée par le Polisario, qui ne veut pas de la présence de cette mission dans la zone tampon. La Minurso avait déjà fait l’objet de menaces de la part d’un ancien dirigeant du Polisario, converti à l’action terroriste, en l’occurence Adnan Abou Walid al-Sahraoui.
L’acte de sabotage dont la Minurso vient de faire l’objet s’inscrit dans le cadre d’une stratégie d’intimidation qui s’est exacerbée depuis le retrait humiliant des éléments armés du Polisario fin avril dernier de la région de Guerguerat.