On connait le verdict dans l’affaire du jeune homme tué pendant le ramadan dernier à Moulay Bousselham. Trois gendarmes accusés dans cette affaire ont écopé d’un total de 19 ans de prison pour meurtre et falsification de PV.
C’est Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du vendredi 7 janvier, soulignant que la sentence a été prononcée par la Cour d’appel de Kénitra en début de semaine.
Comme le rappelle la même source, le jeune homme est décédé après être entré en conflit avec un gendarme au niveau d’un barrage de contrôle. L’altercation entre les deux personnes a conduit au drame qui a longtemps défrayé la chronique dans la région.
En effet, après avoir passé plus d’un mois en hospitalisation, la victime a fini par perdre la vie, provoquant un climat de contestation qui a mobilisé, à l’époque, de hauts gradés de la gendarmerie et des responsables de la Justice dans la région du Gharb. La brigade judiciaire de la gendarmerie a alors été mobilisée pour enquêter sur l’affaire, dans la mesure où beaucoup dénoncent le maquillage de l’affaire en un simple accident de la route.
Al Akhbar précise que l’enquête a rapidement conclu à l’implication de deux gendarmes postés au niveau d’un barrage de contrôle routier dans des coups et blessures provoquant la mort. Ils ont alors été placés en détention provisoire, tandis que le procureur du Roi a décidé de poursuivre également leur responsable, un adjudant ayant validé le PV rédigé par les deux accusés.
Dans le détail du verdict, tel que rapporté par le journal, le principal accusé dans cette affaire a été condamné à 15 ans de prison pour meurtre et falsification de documents officiels. Son coéquipier qui l’accompagnait pendant son service ce jour-là a, pour sa part, écopé de deux ans de prison ferme pour complicité dans la falsification du PV. Également soupçonné dans cette affaire, le responsable territorial de la brigade à laquelle appartenaient les deux gendarmes a écopé de la même peine.
Avant le jugement, le haut commandement de la gendarmerie avait décidé de bannir les deux premiers gendarmes, et ce, conformément à la réglementation en vigueur.