Une femme d'une cinquantaine d'années s’est aspergée d’un produit inflammable pour s’immoler par le feu, sur le boulevard Mohammed V, à Rabat, à quelques pas du Parlement. Les forces de l’ordre de la capitale, rapidement alertées, sont vite arrivées sur les lieux. La victime a été transportée, par les pompiers, à l’hôpital Avicenne pour recevoir les soins nécessaires et panser ses brûlures.
De source proche de la direction de la sécurité, écrit Essabah, les premiers éléments d’information, après l’enquête préliminaire de la police judiciaire qui a pu entendre la victime malgré ses difficultés à parler, ont révélé qu’elle était en proie à des difficultés familiales. Elle a ainsi expliqué qu’elle avait des problèmes à la fois avec son mari et un intermédiaire de l’immobilier. Ce qui l’a poussée à choisir ce 8 mars, "Journée internationale de la femme", pour s’immoler par le feu devant l’institution parlementaire.
Des éléments des services de police ont assuré la permanence au CHU de Rabat, jusqu’à la fin de la journée de mardi, en attendant une amélioration de l'état de santé de la patiente et pour dresser les procès-verbaux qui s’imposent.Il semble cependant que les déclarations de la victime laissent apparaître des contradictions, ce qui rend difficile d’accorder le moindre crédit aux raisons invoquées pour justifier l’immolation par le feu. D’où l’intérêt de convoquer toutes les parties qu’elle a évoquées pour confrontation.Il est attendu que la police judiciaire défère la victime devant le procureur du roi après les enquêtes de routine.
