A Rabat, le lycée Descartes refuse d’inscrire des étudiantes voilées

Lycée Descartes

Lycée Descartes. Adil_Gadrouz

Revue de presseFaisant suite à la décision du gouvernement français d’interdire le port de l’abaya dans les établissements scolaires, des écoles françaises présentes au Maroc l’ont appliquée. Au grand dam des parents d’élèves qui sollicitent l’intervention du ministre de tutelle. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 07/09/2023 à 21h51

Alors que le gouvernement français a officiellement interdit le port de l’abaya dans les établissements scolaires, la décision semble s’appliquer également au Maroc. Plusieurs parents d’élèves ont été surpris de la décision d’une école issue de la mission française à Rabat d’interdire l’accès à des étudiantes voilées, portant une abaya ou des tenues longues.

Comme le rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 8 septembre, le lycée Descartes, école appartenant à la mission française, a justifié cette interdiction par la décision prise par le gouvernement français relative à l’interdiction du port de l’abaya, ainsi que tous les «signes religieux» dans les établissements scolaires dans l’hexagone.

Cette décision prise par l’établissement de Rabat a été vivement contestée par les parents d’élèves, qui ont saisi le ministre de tutelle, Chakib Benmoussa, à la tête du département de l’Education nationale, du préscolaire et du sport. Dans une lettre adressée au responsable gouvernemental, les parents d’élèves l’exhortent à intervenir pour que les frais d’inscription payés à la rentrée leur soient remboursés.

Pour étayer leurs propos, les parents d’élèves ont expliqué que l’école n’a pas annoncé qu’une telle décision serait prise au moment de l’inscription pédagogique et administrative. D’après eux, cette décision n’a été communiquée qu’après le règlement des frais d’inscription.

Dans ce sens, le président de la Fédération des associations des parents d’élèves au Maroc, Noureddine Akkouri, a expliqué dans les colonnes du journal Al Akhbar, que la décision prise par cet établissement enfreint la loi et que ces établissements issus des missions étrangères ne peuvent prendre des dispositions qui vont à l’encontre de l’orientation de l’Etat, en l’occurrence marocain,

Par Khalil Rachdi
Le 07/09/2023 à 21h51