La collecte des déchets urbains, et plus précisément le lixiviat que dégagent les tonnes des ordures rejetés par les R’batis, est de nouveau au centre d’une polémique qui secoue le conseil de la ville. Les élus de la Fédération de la gauche démocratique, FGD, viennent en effet de tirer la sonnette d’alarme. Ils tentent d’attirer l’attention des habitants de la capitale sur un projet de rejet de plusieurs tonnes de lixiviat directement à la mer, prélevées dans la décharge d’Oum Azza.
Selon le quotidien Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 21 et 22 décembre, les élus de la FDG accusent les membres du bureau du conseil de la ville, dirigé par la PJD, en charge de la supervision de la gestion de la collecte des ordures et certains responsables de l’administration territoriales d’être à l’origine de ce «crime écologique».
En effet, d’après le quotidien, qui cite un document diffusé par les élus de la FGD, l’Etablissement de coopération intercommunale (ECI), «Al Assima», serait sur le point d’adopter un arrêté inter-municipal autorisant la société délégataire de la gestion des déchets solides de la ville à prélever le lixiviat dégagé par les ordures de la décharge d’Oum Azza et de le rejeter directement à la mer.
Tout en précisant qu’il s’agit d’un liquide dangereux, pouvant contenir des matières organiques hautement toxiques et des métaux lourds, entre autres, les élus de l’opposition accusent en même temps les dirigeants de la ville de manquer d’idée quand il s’agit de débarrasser la ville de tonnes de ce «jus d’ordure» et, accessoirement, des mauvaises odeurs qu’il occasionne pour les habitants, notamment des communes de Skhirate et Témara.
D’après le quotidien, depuis quatre ans, les élus de la FGD n’ont cessé de soulever ce problème et de poser des questions écrites aux bureau du conseil de la ville. Les réponses des dirigeants de la ville ont toujours cherché à rassurer les habitants, affirmant que des solutions sérieuses étaient en train d’être étudiées pour mettre fin à cette situation.
Dans ce sens, rappelle le quotidien, l’ancien wali de la région avait pourtant évoqué des alternatives novatrices dont, entre autres, la mise en place, in situ, de dispositifs de traitement des ordures et donc des liquides qu’elles dégagent. Le projet, relève le quotidien a finalement été enterré, sans raisons apparentes.