A Tétouan, le banditisme se conjugue au féminin

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Revue de presseUne odeur de grand banditisme plane sur les rues de Tétouan. Une bande de voleurs ou, plutôt, de voleuses a pris certaines rues de la ville en otage. Leur cible favorite : les employées de maisons et les femmes qui font l’erreur de passer par le quartier de Jbel Darsa.

Le 24/09/2013 à 21h04

A Tétouan, les cas de vols et d’agressions commis par des femmes se multiplient. Et cela va très loins. Aussi, aujourd'hui, des femmes vont jusqu'à s'organiser en bandes pour guetter et agresser les passantes. "On a déjà beaucoup à faire avec les voleurs. Si même les femmes s’y mettent aujourd’hui, alors on ne s’en sortira plus", déplore un habitant de Tétouan cité par Al Ahdath Al Maghribiya dans son édition du 25 septembre. "De plus en plus de femmes s’adonnent au vol dans la région. La plupart du temps, elles se mettent en bande et s’attaquent aux salons de beauté. Certaines se montrent plus audacieuses et s’en prennent littéralement aux passantes dans certaines rues mal gardées de la ville", fait encore savoir le quotidien arabophone.

Aussi féroces que des hommes !

Le gang auquel Al Ahdath Al Maghribiya s’intéresse officie à Jbel Darsa, un gang décrit par le quotidien comme "un repaire pour bandits et voleuses que la police a du mal à cerner". Dans les faits, "ces femmes s’attaquent aux employées qui traversent ce quartier tôt le matin, ou encore aux femmes quittant des mariages ou sortant d'autres festivités. Elles opèrent de la même manière que leurs "confrères" masculins en coupant la route aux victimes et en s'emparant de leurs biens sous la menace d’une arme blanche". Le journal relève également que "les éléments de la sûreté nationale de Tétouan sont déjà sur la piste du gang et que les arrestations ne sauraient tarder. Les premières enquêtes ont déjà permis d’identifier certaines des voleuses, grâce à leur casier judiciaire bien chargé". Aussi surprenante soit-elle, l’affaire du gang féminin de Tétouan n’est pas un cas isolé. La situation précaire de certains quartiers et l’appât du gain n'a manifestement pas de sexe.

Par Yassine Ahrar
Le 24/09/2013 à 21h04