Le torchon continue de brûler entre les chevillards et les gestionnaires des abattoirs de Casablanca et la wilaya du Grand Casablanca. Lors d’une réunion tenue jeudi dernier au siège de l’Union générale des entreprises et professions, ils ont décidé d’organiser, avant jeudi prochain, un autre mouvement de protestation. Le dialogue entre les deux parties n’a abouti à aucun résultat, indique un communiqué de leur syndicat affilié à l’Union générale des entreprises et professions. Or, un communiqué de la wilaya de Casablanca avait rejeté en bloc ces accusations, tout en soulignant que les autorités de la métropole maintiennent toujours les canaux de discussion avec toutes les parties.
Rappelons à ce propos que le problème de l’abattage clandestin et ses répercussions négatives sur l’activité des chevillards aux abattoirs de la ville a suscité de vifs débats. Environ 70% des besoins du Grand Casablanca en matière de viandes rouges proviennent de l’abattage clandestin et de l’extérieur de la ville.
Les abattoirs de Casablanca, sis Avenue 10 Mars à Sidi Othman et s'étendant sur une superficie d’environ 9 hectares, sont polyvalents et dotés de matériels modernes et de circuits d’abattage transparents qui respectent l’hygiène. Opérationnels depuis le 16 mai 2002, ces abattoirs de Casablanca sont équipés d’outils et de matériels des plus modernes, avec une capacité de production qui s’élève à près de 80.000 tonnes, soit l’équivalent de 75.000 bovins et ovins et près de 5.000 porcins et équidés. Avec la mise en marche de ces nouvelles installations, il ne devrait y avoir en principe ni abattage clandestin et encore moins d'approvisionnement du marché casablancais de l’extérieur de la ville. Les problèmes soulevés démontrent que ces abattoirs ne tournent pas dans les règles de l’art. Un autre ratage pour l’actuel Conseil de la ville qui n’a pris aucune mesure en dépit des réclamations des professionnels du secteur.