Alors que son dossier est toujours entre les mains de la police judiciaire de Casablanca, un présumé pédophile, professeur de philosophie de son état, refait parler de lui. Le prévenu, accusé d’abus sexuels sur une lycéenne, a réussi à intégrer, cette année, un groupe scolaire privé relevant de la délégation d’Anfa. Et, d’après Assabah qui rapporte l’information dans son édition du 16 octobre, les parents d’élèves de cet établissement le soupçonnent déjà de comportements rappelant ceux qui l’ont conduit devant la justice.
Pour rejoindre la nouvelle école, le mis en cause a tout fait pour cacher son identité, se drapant notamment dans un pseudonyme, histoire de brouiller les pistes.Selon le quotidien, le prévenu avait réussi à faire tomber dans ses filets une lycéenne à laquelle il avait promis monts et merveilles et, bien sûr, un mariage en bonne et due forme. Autant de couleuvres qu’il lui a servies pour mieux la mettre en confiance et parvenir à ses fins. En découvrant la relation illégale qu’entretenait la jeune fille avec son professeur, ses parents ont déposé plainte. Le parquet général s’est ensuite saisi du dossier qui a été transféré à la police judiciaire pour approfondir l’enquête.Seulement, souligne la publication, l’enquête traîne depuis le mois d’août dernier. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir l’avocat de la famille, qui appartient au barreau de Casablanca.
Dans une déclaration au journal, une responsable de l’association «Touche pas à mon enfant» a affirmé que cette affaire relevait de cas isolés. «Les formateurs se doivent de veiller sur nos enfants et à leur éducation. Mais il n’empêche qu’il y a des exceptions. Certains enseignants ont en effet été condamnés pour avoir abusé de mineurs sous leur responsabilité», poursuit-elle.Par ailleurs, la même responsable confirme que ce genre d’affaires traîne longtemps devant la justice, ce qui laisse aux mis en cause le temps de monter leur défense et de se débarrasser des preuves.