Les services de la Sûreté nationale et de l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) ont intercepté, le mardi 19 décembre à l’aéroport Marrakech-Menara, un lot de plusieurs centaines de reptiles détenu par un voyageur originaire d’Indonésie en partance du Maroc, indique un communiqué de l’ANEF.
Le chef de l’unité de contrôle et de surveillance de la faune sauvage, relevant de la Direction régionale de l’ANEF de Marrakech-Safi, et les herpétologues (spécialistes des reptiles) consultés ont pu dresser l’inventaire des espèces interceptées. Il s’agit notamment de 272 spécimens de l’espèce de lézard fouette-queue (Uromastyx nigriventris), répertoriée à l’annexe 2 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.
Cette annexe liste des espèces qui ne sont pas actuellement menacées d’extinction, mais qui pourraient le devenir si le commerce de leurs spécimens n’est pas étroitement contrôlé. Le lézard fouette-queue est également classé en catégorie 2 de la loi 29-05 relative à la protection des espèces de flore et de faune sauvages et au contrôle de leur commerce, précise le communiqué.
L’inventaire du lot intercepté fait également état de 391 spécimens de l’espèce de lézard vermiculé (Trogonophis wiegmanni), une espèce endémique de l’Afrique du Nord, dont le Maroc abrite 80% de la population mondiale.
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Suite à cette opération, la Direction provinciale de Marrakech de l’ANEF a dressé un procès-verbal dans lequel le préjudice a été estimé à 5,4 millions de dirhams, précise la même source, ajoutant que des poursuites judiciaires ont été initiées à l’encontre du détenteur de ces espèces conformément aux dispositions de la loi relative à la protection des espèces de faune et de flore sauvages et au contrôle de leur commerce.
Les spécimens de reptiles saisis ont été transférés vers un établissement zoologique partenaire en vue de leur hébergement et de l’évaluation de leur état pour les réintroduire dans leur habitat naturel, conformément aux normes du bien-être animal et des dispositions de la loi précitée.
Le commerce illicite des reptiles à destination d’Asie, notamment, représente une menace majeure pour la conservation de ces espèces. Pour cela, une vigilance accrue est nécessaire ainsi qu’une collaboration étroite entre tous les acteurs concernés, à savoir l’ANEF, la Sûreté nationale et les services de douanes, conclut le communiqué.