L'Association des Barreaux d'avocats du Maroc a tenu, hier vendredi 1er juin à Kénitra, une réunion destinée à étudier «les comportements négatifs et les dépassements de certains membres de la défense des parties civiles et de l’accusé» dans l’affaire Bouachrine.
Après s’être arrêtée sur les déclarations à la presse de certains avocats, «portant atteinte à leurs collègues, enfreignant les règles du métier», l’ABAM a publié un communiqué à l’adresse des concernés (les avocats).
Dans cette missive, l'Association des Barreaux d'avocats du Maroc rappelle aux hommes en noir des évidences telles que l’indépendance du métier d’avocat, l’immunité de la défense et sa liberté dans le cadre de la loi et des règles professionnelles.
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Aussi, ladite instance attire l’attention des avocats sur «l’obligation de respecter les principes de l’indépendance, de la neutralité, de l’intégrité, de la dignité, de l’honneur et de ce qu’exigent la morale et les traditions du métier».
Et de mettre en garde que tout dépassement de ces principes fera l’objet de dénonciation et de prise de décision de recourir au nécessaire sur le plan juridique.
Enfin, l’ABAM appelle les avocats à «cesser immédiatement leurs sorties médiatiques qui nuisent au métier et à ses principes».
Les avocats de Taoufik Bouachrine, poursuivi pour «traite d'êtres humains, viols et tentative de viol», et ceux des parties civiles se tirent dans les pates. Et la Cour d'appel de Casablanca est devenue le théâtre d’une véritable «fourja». Au point qu’un célèbre avocat, par ailleurs ancien ministre, est passé dans la postérité pour ses propos indécents.