Poursuivi pour plusieurs chefs d'accusation, notamment "traite humaine via l'exploitation du besoin et de la faiblesse de ses victimes, exploitation sexuelle, tentative de viol et harcèlement sexuel", le désormais ancien directeur de publication du quotidien Akhbar Al Youm, Taoufik Bouachrine, reste sur le devant de la scène médiatique.
La dernière audience, qui s'est déroulée jeudi à huis-clos, a été consacrée à l'audition d'une déclarante (M.M), dont le nom a été cité dans les procès verbaux de la brigade nationale de la police judiciaire. Selon le quotidien Al Akhbar, qui s'intéresse à cette affaire dans son édition du week-end des 23 et 24 juin, la déclarante, qui dirige un site électronique, a catégoriquement nié devant la Cour apparaitre sur les vidéos projetées devant elle, en présence des avocats, du représentant du ministère public et de la Cour, présidée par la magistrat Bouchaib Fareh.
Le quotidien précise à ce propos que la déclarante a fait savoir devant la Cour qu'elle se trouvait à l'étranger au moment où se sont déroulées les scènes projetées. De même, ajoute le quotidien, la déclarante a refusé de répondre aux questions de la Cour sur l’identité de l'autre personne qui apparait sur la même vidéo, à savoir le mis en cause, Taoufik Bouachrine. Par la suite, elle n'a ni infirmé ni confirmé, se contentant de dire qu'"il parait que c'est lui", précise le quotidien.
Les questions de la Cour ont ensuite été axées sur sa relation avec le mis en cause. Sur ce point, poursuit le quotidien, la déclarante a affirmé l’avoir rencontré en 2001 avant de développer une relation avec lui plus tard lors de la création d'un site électronique en 2011 dont Bouachrine est actionnaire.
Les sources du quotidien ajoutent que la Cour poursuivra l'examen de cette affaire cette semaine, avec la présentation des requêtes concernant l'expertise des vidéos que le parquet avait déjà demandée. A ce propos, le quotidien affirme que si la Cour accepte les demandes d'expertise et si celle dernière confirme l'authenticité de ces vidéos, de nouveaux rebondissements sont à prévoir. Les déclarantes ayant nié apparaitre dans ces vidéos seront poursuivies pour d'autres chefs d'accusation, notamment faux témoignages et allégations mensongères de nature à induire en erreur la justice.