Décidément, pour «la Commission pour la vérité et la justice dans l’affaire Bouachrine», la fin justifie les moyens. Ladite commission s'acharne, en effet, à détruire toutes les accusations portées contre Taoufik Bouachrine, poursuivi pour des faits graves, notamment pour viol et traite d’êtres d’humains.
Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition du vendredi 21 septembre, revient sur la dernière sortie de cette commission, créée après l’éclatement de l’affaire dans laquelle est compromis l’ancien directeur de publication d’Akhbar Al Yaoum. Elle avait ainsi prétendu que les enregistrements présentés devant la Cour étaient des montages. Pire, cette commission prétend que l’une des caméras saisies dans le bureau de Taoufik Bouachrine lors de la perquisition, une caméra de couleur noire contenant les preuves de certains faits qui lui sont reprochés, était un modèle qui ne pouvait pas enregistrer de son.
Or, comme l’affirme Al Ahdath Al Maghribia, il ne s'agit là que de nouvelles vaines tentatives de cette commission de détourner l’attention sur des faits prouvés par une expertise technique. D’ailleurs, la publication fait remarquer que, dans le PV de perquisition, figure bien la mention de la saisie d’un enregistreur de couleur blanche, une sorte de micro qui prenait le son en même temps que la caméra prenait des images. Et il n’est pas nécessaire d’être un génie dans le domaine technique pour savoir que, lorsque ces deux appareils sont connectés à un appareil de stockage, ce dernier enregistre sur le même fichier le son et les images. Chose qui contredit, naturellement, l’hypothèse du montage, comme l'a démontré l’expertise technique.
Mais la fameuse commission ne s’arrête pas là et va, selon Al Ahdath Al Maghribia, jusqu’à prétendre à l’existence d’une anomalie, certains éléments évoqués dans l’expertise ne figurant pas dans le PV listant les objets saisis lors de la perquisition. C’est le cas, notamment, de certains câbles de branchement. Or, là encore, il semble que ce ne soit jamais qu'une tentative de détourner l’attention du grand public, puisque les objets saisis lors d'une opération de ce genre sont listés dans deux cases, celle des équipements principaux (caméras et autres…) et celle des accessoires (les câbles, notamment…).
Pour le quotidien, cette énième tentative de contredire les résultats de l’expertise technique qui incrimine l’accusé
ne serait qu’une manoeuvre, motivée par la réaction du grand public qui s’est désolidarisé de Bouachrine après la fuite de certains éléments de l’enquête.