Dans la nuit de mercredi à jeudi, la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca a été le théâtre du 19e acte du procès de Taoufik Bouachrine, poursuivi en état d’arrestation pour agressions sexuelles présumées, viols, tentative de viol et traite d'êtres humains. Selon le quotidien Al Akhbar du 15 au 17 juin, une nouvelle plaignante s’est manifestée et a été représentée à l’audience du mercredi soir par un avocat. Ce dernier a décliné par procuration le témoignage de sa cliente qui accuse Bouachrine d’agressions sexuelles.
De même, les avocats des plaignantes ont demandé à la cour de poursuivre au pénal la «commission vérité», récemment constituée et qui dit vouloir se substituer aux avocats de Bouachrine qui se sont retirés la semaine dernière. Or la partie civile estime que l’ignorance du dossier par cette commission est en soi répréhensible puisqu’elle ne peut ni culpabiliser, ni innocenter qui que ce soit du moment qu’elle ignore tout des faits matériels sur lesquels se base l’actuel procès.
Par ailleurs, les avocats des plaignantes et le parquet maintiennent la nécessité de soumettre les vidéos à charge contre Bouachrine à une expertise scientifique. Ce à quoi ne s’oppose plus Mohamed Ziane, avocat de Bouachrine, qui maintient toujours que ces vidéos sont préfabriquées et que l’«acteur» qui y apparait est un autre personnage qui n’a rien à voir avec son client. Décidemment, on continuera à tourner en rond, en attendant le verdict final de la cour.