La police de Meknès a mis la main sur trois nouveaux suspects dans l’affaire de la serveuse de la cantine de la Faculté des Sciences relevant de l’Université Moulay Ismail de Meknès. «Parmi eux, deux filles sonpçonnées d’avoir un lien avec les étudiants qui ont rasé la tête et les sourcils de la jeune fille», rapporte Akhbar Al Yaoum dans son numéro de ce jeudi 26 mai. Ainsi, huit personnes en tout ont été arrêtées dans cette affaire.Les recherches se poursuivent afin de retrouver les autres personnes impliquées. «La liste de la police compte vingt suspects, tous accusés par la serveuse d’avoir participé à son enlèvement devant l’entrée de la faculté et à son agression, ajoute le journal.
Les deux jeunes filles arrêtées ont été déférées, mercredi, devant le procureur du roi près le tribunal de première instance. L’une d’entre elles, Zakia de son prénom, est présentée comme la principale initiatrice de l’enlèvement, la séquestration et la torture de Chaïmae.«Elle a cependant nié tous les faits qui lui sont reprochés en affirmant que tous les aveux contenus dans les procès verbaux de la police ne sont pas les siens. Et c’est pour cette raison, poursuit-elle, qu’elle a refusé de les signer», rapporte le quotidien.Pour justifier sa présence au moment des faits à la Faculté, alors même qu’elle n’y étudie pas, Zakia prétend s'y être rendue pour s'enquérir de sa demande d’inscription pour des études en vue de l’obtention d’un master. Toutefois, elle n’a pas donné d’explication quant à la nature de ses relations avec le groupe «Barnamaj marhali», auquel appartiennent les agresseurs.L’accusée est poursuivie en état d’arrestation. Sa comparution est programmée pour aujourd’hui pour les mêmes chefs d’inculpation que ses «camarades»: séquestration etcoups et blessures à l’arme blanche. Les autres accusés, eux, comparaîtront lundi prochain.
La deuxième accusée dans cette affaire, prénommée Hajar et âgée de 20 ans, a également nié les faits qui lui sont reprochés. Etudiante en deuxième année en sciences mathématiques, elle affirme avoir assisté, comme beaucoup d’autres étudiants, à l’agression depuis la cour de la faculté. Pour sa défense, elle a indiqué au procureur du roi que plusieurs témoins pouvaient appuyer ses déclarations. «Bien qu’elle ait assisté à tout la scène, elle a refusé de divulguer les noms des agresseurs qu'elle prétend ne pas connaître», précise le journal. Poursuivie en état de liberté, elle doit comparaître également aujourd’hui pour agression à l’arme blanche.
Le troisième accusé n’a pas encore été entendu par le Procureur du roi. La police a décidé de prolonger la durée de sa mise en garde à vue afin d’approfondir l’enquête. Il fait l’objet d’une plainte de la faculté pour destruction de caméras de surveillance. Il aurait par ailleurs des liens étroits avec le principal accusé, à l’origine de cette agression, le prénommé Zouhir, toujours en fuite.