L'affaire des faux masques, dans laquelle est impliqué le fils du fondateur du parti marocain libéral Mohammed Ziane, vient de connaître son épilogue au niveau de la Cour d'appel de Casablanca, affirme le journal Al Akhbar qui, dans sa livraison du mercredi 19 mai, rapporte que le verdict a été rendu ce lundi. Dans son arrêt, la juridiction a ainsi décidé de porter la peine du fils Ziane (N. Z.) de 3 ans à 3 ans et demi de prison ferme. L''amende, quant à elle, a été révisée à la basisse et fixée à 1.000 dirhams au lieu de 30.000 dirhams. La même sentence a été prononcée contre trois autres accusés. Selon le journal, la Cour d'appel a confirmé le jugement rendu en première instance à l'encontre du fils de Mohamed Nouaidi, dont la peine a été maintenue à 10 mois de prison ferme. Par contre, elle a décidé de réduire l'amende de 10.000 dirhams à 1.000 dirhams. Il s'agit, là encore, de la même sentence prononcée contre six autres accusés dans le cadre de ce dossier. La juridiction a, par ailleurs, décidé de baisser la peine de prison d'un autre accusé à un an ferme et 10.000 dirhams d'amende. Le journal rappelle que les services de la police judiciaire de Rabat et Casablanca avaient réussi à démanteler un réseau criminel qui distribuait des masques de protection contrefaits sous le nom d'une marque américaine spécialisée dans la production de masques de qualité respectant les normes internationales. Les mis en cause ont été interpellés et transférés devant le tribunal d’injonction de première instance d’Ain Sebaâ, à Casablanca. A en croire des sources d'Al Akhbar, l'affaire a éclaté suite à une plainte déposée par une clinique privée de Marrakech, suite à la découverte de la supercherie. La clinique en question avait conclu un marché avec le fils de Mohammed Ziane pour lui fournir, moyennant 660.000 dirhams, 20.000 masques de protection de type FFP2 à utiliser par son personnel médical et paramédical. L'opération a eu lieu au début de la pandémie, en 2020, durant une période de forte demande d'équipements médicaux. Le journal avance que le gang avait profité de ce contexte pour exiger de la clinique le paiement de la transaction en cash, refusant le chèque. Une fois la marchandise reçue, les responsables de la clinique se sont rendu compte que les masques livrés étaient contrefaits et ne respectaient pas les normes. Ce qui les a poussés à porter plainte. Al Akhbar explique que les enquêtes ont permis aux autorités de découvrir la contrefaçon de 75.000 masques dont 20.000 livrés à la clinique, 40.000 prêts à la distribution et 15.000 distribués dans plusieurs régions du Maroc.
Par Fayza Senhaji
Le 18/05/2021 à 20h53