Le tribunal administratif de Rabat a rendu son verdict, mardi dernier, dans le procès intenté par la société Logisoft au ministre PJD Aziz Rabbah qui avait invalidé le marché remporté par ladite société pour l’installation de 200 radars de contrôle sur les routes marocaines. Selon Akhbar Al Yaoum, qui se fait l’écho de cette affaire dans son édition de ce vendredi 4 septembre, la société marocaine Logisoft, associée à l’entreprise australienne Redflex, avait remporté ce marché public en 2014 pour un montant global de 60.9 millions de dirhams. Sauf que le ministre Aziz Rabbah avait pris, en février 2015, la décision d’invalider l’attribution de ce marché en se basant, explique le journal, sur les graves antécédents de la société en question. En effet, rappelle le journal, Logisoft avait remporté, en 2006, au moment où l’Istiqlalien Karim Ghellab dirigeait ce département, un marché similaire. Résultat, comme l’avait d’ailleurs relevé un des rapports de la Cour des comptes: une cinquantaine de radars n’ont jamais fonctionné pour n’avoir pas été reliés au réseau électrique!
Quand Rabbah sévitAziz Rabbah, selon Akhbar Al Yaoum, n’a fait qu’appliquer la loi et, surtout, la réglementation relative aux marchés publics qui stipule qu’une transaction peut être remise en cause par les autorités publiques quand les donnes économiques et techniques subissent un changement. Le ministre PJD a été plus loin, à en croire le journal, en saisissant le ministère de la Justice pour l’ouverture d’une enquête et en allant jusqu’à demander au secrétariat général du gouvernement d’exclure Logisoft de tous les marchés publics.