Malgré les rumeurs qui font état du «classement sans suite» de l’affaire du juge de Tétouan soupçonné de corruption, des sources proches de ce dossier indiquent que le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) veille à ce que la procédure suive son cours normal.
Al Ahdath Al Maghribia relaie, ce lundi 17 juillet, le fait que les mêmes sources soulignent que la BNPJ, en coordination avec le parquet et le CSPJ, poursuit ses investigations et les auditions de tous ceux qui seraient impliqués dans cette affaire. C’est ainsi que lors des deux dernières semaines les enquêteurs ont auditionné d’autres avocats relevant de l’ordre des avocats de Tétouan, Tanger et Casablanca.
Il s’est avéré que ces avocats étaient liés à des affaires qui ont été citées dans l’enregistrement audio révélé par l’épouse du juge et dans lesquelles ils auraient joué le rôle d’intermédiaire.
D’autres intermédiaires ayant également trempé dans des affaires de corruption ont été entendus sur la base des déclarations de ces avocats ainsi que sur les déductions raisonnables des éléments de la BNPJ.
Des sources du journal soulignent que les enquêteurs traitent ce dossier avec le plus grand sérieux que ce soit par la BNPJ, les instances judiciaires habilitées ainsi que les commissions d’enquête qui se sont rendues à la cour d’appel.
Des investigations qui ont révélé plusieurs dysfonctionnements et qui ont poussé les enquêteurs à élargir le cercle des suspects qui ont été, à leur tour, auditionnés.
Al Ahdath Al Maghribia souligne que des associations des droits de l’homme avaient publié des communiqués mettant l’accent sur le nécessité d’enquêter sur cette affaire et d’autres dossiers similaires, qui avaient provoqué beaucoup de controverses dans la région.
Ces mêmes affaires ont été évoquées par des avocats qui ont adressé des correspondances aux services compétents pour émettre des soupçons sur des jugements, dont certains ont été révélés dans l’affaire du juge «corrompu» de Tétouan.
Il faut rappeler que la deuxième épouse du juge soupçonné de corruption a présenté au parquet quatre enregistrements audio, dans lesquels son mari aurait déclaré avoir perçu des pots-de-vin dans certains jugements qu’il a prononcés dans le tribunal de première instance.
Dans ces enregistrements, le magistrat a cité les noms de plusieurs personnes qui exercent dans divers domaines et qui ont joué le rôle d’intermédiaires dans les dossiers sur lesquels il a statué.