Les résultats de l’expertise médicale à laquelle a été soumise Khadija, une adolescente de 17 ans qui accuse plusieurs jeunes gens de viols collectifs, d’actes de torture -dont de nombreux tatouages-, d’enlèvement et de séquestration, ont été remis aujourd’hui au juge d’instruction près la Cour d’appel de Béni Mellal.
Selon Al Ahdath Al Maghribia, dans sa livraison de ce jeudi 11 octobre, l’expertise requise par le tribunal a été réalisée par une équipe médicale composée d’un dermatologue, un légiste et un chirurgien plasticien. Ces médecins ont confirmé certaines des allégations de la jeune fille concernant les brûlures et les tatouages qu’elle dit avoir subis pendant près de deux mois, mais en ont infirmé d’autres, écrit le journal.
Trois conclusions principales se dégagent du rapport de l’expertise, à en croire Al Ahdath. La première concerne la présence de vieilles cicatrices d’auto-mutilations sur le membre supérieur droit, de cicatrices de brûlures chimiques et de marques de brûlures de cigarettes au-dessus de tatouages que l’adolescente se serait faits elle-même, à une date ultérieure à la période de son présumé enlèvement.
Les auteurs du rapport ont également relevé des tatouages et des cicatrices de brûlures de cigarettes qui pourraient dater de la période de sa séquestration. Les nouvelles cicatrices pourraient aussi bien, selon eux, être le résultat d’actes de mutilation ou l’oeuvre de ses kidnappeurs présumés. Ils n’excluent pas la possibilité que ces tatouages aient été réalisés dans le cadre de rituels ou à sa demande.
L’auscultation gynécologique de Khadija fait ressortir que l’hymen de la jeune fille est intact du fait qu’elle présente une virginité élastique. Ce qui pourrait expliquer l’absence de lésions après la pénétration. Ainsi, les experts ne peuvent affirmer qu’elle a été victime d’agressions sexuelles violentes et forcées, souligne Al Ahdath.
Le rapport renferme aussi une recommandation, à savoir la nécessité de soumettre Khadija à une expertise psychiatrique, note encore le quotidien.Soulignons enfin que le juge d’instruction a reporté au 24 octobre l’examen de cette affaire.