Affaire Mi Fatiha: l’Intérieur mène sa propre enquête

DR

Revue de presseKiosque360. L’affaire Mi Fatiha prend une nouvelle tournure. En effet, le ministère de l’Intérieur a décidé de s'en mêler et a dépêché, à Kénitra, une commission centrale pour y mener une enquête sur les circonstances de la mort par immolation de Mi Fatiha.

Le 19/04/2016 à 21h02

Une commission d’enquête relevant du ministère de l'Intérieur s’est longuement entretenue, lors d'une réunion, avec le gouverneur de la province de kénitra, Fouad Al Mohammadi, sur l’affaire de Mi Fatiha (mère Fatiha), la vendeuse de crêpes qui s’est donné la mort en s’immolant, fait savoir le quotidien Al Massae dans son édition de ce mercredi 20 avril. Lors de cette réunion, les enquêteurs de l’Intérieur ont souligné la nécessité de prendre des mesures disciplinaires à l'encontre des responsables de dépassements professionnels, ajoute le journal arabophone. Dans le même contexte, renchérit Al Massae, et outre les témoins oculaires, le caïd de la 6ème circonscription, ainsi que les agents d’autorités dont les noms reviennent dans cette affaire, ont été entendus pas les enquêteurs qui ont également interrogé deux éléments des forces auxiliaires accusés de non assistance à personne en danger. Ainsi, souligne le quotidien, le ministère de l’Intérieur a décidé d’activer la procédure contre tous les agents d’autorité relevant de la 6ème circonscription administrative et mis en garde à vue certains éléments de la garde territoriale au sein de la caserne des forces auxiliaires de Kénitra. Par ailleurs, des sources citées par Al Massae ont indiqué que la procédure judiciaire avait été entamée. Le mis en cause principal dans cette affaire, le caïd de la circonscription susmentionnée, Soufian Alitou, s’est présenté à la cour d’appel de Kénitra, au bureau du procureur général du roi, à 9h. Les mêmes sources ont ajouté que l’interrogatoire du caïd avait duré plus d’une heure et porté sur son implication probable dans la violence exercée à l’encontre de la vendeuse de crêpes et la saisie présumée de sa marchandise, rapporte le journal. Les enquêtes et interrogatoires se sont accélérés, mardi, suite à la marche de protestation organisée par les membres de la famille de Mi Fatiha et des habitants de la zone d'Oulad Mbark, soutenus par des acteurs associatifs et des défenseurs des droits humains, conclut Al Massae.

Par Mustapha Nouri
Le 19/04/2016 à 21h02