Le procès du violeur de la petite Douaa, 8 ans, devait avoir lieu lundi 4 novembre, à Kénitra. L’avocat de l’accusé ayant soulevé des éléments nouveaux méconnus de l’avocat de la famille de la petite victime et dirigés contre ses parents sur lesquels la défense voulait jeter le discrédit, la partie plaignante a demandé un report d’audience.La petite Douaa a été violée le 9 septembre, dans le quartier de Sidi Yahya El Gharb, à Kénitra. Son grand frère l’avait envoyé lui faire une course chez l’épicier du coin. Mais, ne voyant pas revenir sa petite sœur, le jeune homme s’est inquiété et est sorti à son tour, à sa recherche. Son inquiétude s’amplifie lorsqu’il trouve fermée l’épicerie où devait se rendre Douaa.
Apparemment, les soupçons du grand frère se seraient vite portés sur le propriétaire du magasin mitoyen, connu par le voisinage pour ses comportements étranges avec les petites filles que, rapporte Ilham Lahreche, membre du Comité de soutien aux victimes de viol et d’agressions sexuelles, "il appâtait en leur offrant un dirham". Le jeune homme entreprend alors de frapper à la porte du magasin, fermé lui aussi. En vain. Pas de réponse. Il jette alors un œil à travers la serrure et surprend une scène terrifiante : le propriétaire était bel et bien avec sa petite sœur qui était en train de se rhabiller tandis que lui remontait son pantalon. Le violeur se retrouvera rapidement au commissariat où il commencera par nier les faits. La police demandera alors à Douaa si elle pouvait fournir une information qui pourrait confondre son agresseur. Question à laquelle la petite répondra que l’homme ne portait pas de sous-vêtements. Ce qui sera confirmé sur le champ, à ce détail près qui achèvera de compromettre l’individu : non seulement il ne portait pas de sous-vêtements, mais avait toujours sur la peau le préservatif souillé qu’il avait mis pour d’adonner à ses criminelles activités. Acculé, l’homme reconnaîtra les faits. Il se dira sexuellement frustré, sa femme étant malade et n’étant pas attiré par les autres femmes. Par contre, avouera-t-il, il ressent une attirance incontrôlable pour les petites filles. Des aveux horrifiants.
En attendant, le pédophile n’est toujours pas jugé. Les audiences ne cessent d’être reportées et ce sont les familles qui, le comble, ressentent de la honte et sont menacées dans leur réputation. La prochaine audience aura lieu le 20 novembre. Ce procès n’a pas été le seul à avoir été reporté en ce lundi 4 novembre. Alors que le verdict dans l'affaire de Hiba et Jihane était impatiemment attendu, un report du procès au 11 novembre a été annoncé lundi.
