Encore une affaire de pédophilie. Un homme vient d'être condamné par le tribunal d'Agadir, à 8 mois de prison ferme, pour avoir violé à maintes reprises une fillette dans la région de Taroudant. Le sexagénaire, qui se trouve être l’épicier du quartier, aurait en effet, selon ses aveux, pratiqué des attouchements sur la victime, profitant de sa présence sur son lieu de travail pour commettre ses méfaits. Il aurait en outre menacé la fillette de publier des photos d’elle nue sur internet, au cas où elle le dénonçait. La maman de la victime a décidé de porter plainte. Le verdict est tombé: le pédophile a écopé de huit mois de prison, une sentence jugée trop légère pour de nombreux militants, face à cet énième acte de violence envers les enfants.
Première à réagir, Najat Anwar, présidente de l’association "Touche pas à mon enfant", a fait part à Le360 de son indignation. "Si le juge estime que l’accusé est innocent, qu’il l’innocente. S’il est coupable, alors nous exigeons une peine plus lourde à son encontre !", s’insurge-t-elle. Et l’association ne compte pas en rester là. Najat Anwar nous affirme qu’elle va demander au ministère de la Justice et des Libertés pour revoir toutes les affaires du genre, et dont les peines sont jugées clémentes en comparaison avec la gravité des faits.
Même son de cloche chez Salah Eddine Gnaoui, qui, dans une interview accordée à Alyaoum24, appelle les responsables à "prendre les mesures nécessaires afin d’éviter la reproduction de sentences pareilles, d’autant plus qu’elles n’encouragent pas la lutte contre la pédophilie mais, au contraire, confortent les coupables dans leurs crimes et les incitent à en commettre davantage".