La Cour d’appel d’Agadir a condamné hier, mardi 24 octobre 2023, le fils d’un parlementaire à la peine capitale pour «meurtre avec préméditation»
Au cours d’une audition, le 10 octobre dernier, le juge près la Chambre criminelle d’Agadir avait demandé que le médecin légiste témoigne à la barre, et donné un dernier délai à la défense de l’accusé pour sa plaidoirie, ainsi qu’à la partie civile, afin que ses demandes soient formulées.
Le médecin légiste, une femme qui a pratiqué l’autopsie sur le corps du défunt, un homme d’affaires encore très jeune, avait ce jour-là expliqué à la Cour que la victime n’était pas décédée au moment où elle avait rencontré l’assassin, qui a entre-temps été condamné à la peine capitale.
L’experte avait révélé que ce jeune homme était décédé après avoir été brûlé vif, et selon elle, il avait été tué quarante-huit heures après avoir rencontré le meurtrier.
Selon les conclusions du rapport d’expertise médicale, le corps de la victime a été déchiqueté par des chiens errants, sa tête et l’ensemble de ses organes ayant été calcinés.
Les résultats des investigations menées par la Police judiciaire révèlent par ailleurs que le défunt a été enfermé, sur un laps de temps de 48 heures, dans le coffre de la voiture de l’assassin.
Le déroulement du procès a dû être retardé, précise Assabah, à cause de l’hospitalisation de l’accusé au centre cardio-vasculaire d’Inezgane (Souss-Massa), après qu’il a été extrait de la prison d’Aït Melloul.
Bien que le représentant du ministère public ait demandé le report de l’audience, à cause de cette hospitalisation de l’accusé pour des raisons médicales, le président de la Chambre criminelle a rejeté cette demande, considérant que le dossier était prêt à être examiné.
Selon Assabah, l’établissement pénitentiaire s’est vu intimer l’ordre d’amener l’accusé devant le tribunal.
Peu après, le prévenu, assis sur une chaise roulante, est entré dans la salle, où le président du tribunal lui a montré plusieurs photographies du corps de la victime.
La défense de l’accusé avait, auparavant, demandé à la Cour de renvoyer ce dossier devant la Chambre correctionnelle, au prétexte d’une maladie mentale de son client.
L’homme est en effet apparu devant la Cour avec une barbe et des cheveux hirsutes, mais le président du tribunal lui a fait savoir qu’il disposait d’une expertise médicale attestant qu’il se trouvait en bonne santé, physique et mentale.
Le procès de ce fils d’un parlementaire, âgé de 27 ans, avait débuté le 22 juillet dernier, après une enquête approfondie de 9 mois, au terme de laquelle le juge d’instruction avait décidé de le poursuivre en justice.