Tel est pris qui croyait prendre! Sans doute est-ce la morale de l’histoire rapportée par Assabah dans son édition du 2 avril, revenant sur l'affaire de deux homosexuels qui seront déférés ce jeudi devant le procureur du roi à Agadir pour débauche et détention de vidéos pornographiques.
Tout a commencé quand un agent de sécurité, âgé de 25 ans et demeurant dans une résidence touristique, s’est présenté en début de semaine devant le procureur du roi près la Cour d’appel d’Agadir afin de porter plainte pour viol contre un ressortissant canadien âgé de 35 ans. Pourtant, les deux se connaissent de manière intime. Alors, comment en sont-ils arrivés à cette lune de fiel ? Assabah explique que pour immortaliser ses ébats avec son « ami », le Canadien les a enregistrés à son insu. Redoutant que son complice ne partage ses photos et vidéos sur les réseaux sociaux, le vigile a préféré prendre les devants. En l'envoyant derrière les barreaux pour viol, il pensait pouvoir le neutraliser. Mais c’était oublier la perspicacité des fins limiers de la police judiciaire d’Agadir. Sur la base de la plainte déposée par l’agent de sécurité, les forces de l'ordre ont effectué une descente, mardi dernier vers 20 heures, à la chambre du canadien dans la résidence touristique.
L’arroseur arrosé
Au cours de la fouille, ils ont mis la main sur une tablette de type iPad, des cartes mémoires et des clés USB comportant des photos et des vidéos à caractère pornographique. Assabah indique que « le plus troublant dans cette affaire est que le touriste canadien a avoué avoir eu des rapports sexuels de plein gré avec le plaignant ». Des preuves qui innocentent le Canadien de l’accusation de viol, mais qui renvoient "dos à dos" les deux hommes.
Mis au pied du mur par les enquêteurs, l’agent de sécurité n'a pas tardé à revenir sur ses déclarations et à avouer qu’il a agi de la sorte pour empêcher le Canadien de diffuser les enregistrements sur Internet, précise le quotidien. Placés en garde à vue sur ordre du Parquet, les deux prévenus devraient comparaître devant le juge d’instruction ce jeudi pour homosexualité et fausses déclarations.
