L'élève A.M qui a agressé une enseignante, hier mercredi 22 novembre à Casablanca, a été arrêté. Il faut dire qu'il a tailladé le visage de Rachida Makhlouf, une enseignante d’histoire et géographie au Lycée Houssein Ibn Ali, avec un tesson de bouteille. Les faits se sont déroulés vers 18H.
Dans un entretien accordé à nos confrères de Kifache, l’enseignante blessée raconte avoir été menacée auparavant par la mère de l'élève. «L’élève avait déjà frappé une enseignante et lors d'un conseil de classe, plusieurs professeurs avaient demandé qu’il soit muté dans un autre établissement, de crainte qu'il ne récidive», ajoute-t-elle, avant d'expliquer, la voix tremblante et les larmes aux yeux: «sa mère est venue me voir par la suite, disant que certaines personnes l’avaient informée que j’avais moi-même soutenu la sanction contre son fils. Elle m’a alors insultée et menacée».
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Rachida Maklhouf est très affectée par cette agression. «J’ai été transférée à l’hôpital pour recevoir les premiers soins, on m’a mis des points de suture. Ma blessure physique va guérir. Dans deux mois au maximum, ce sera fini. Mais psychologiquement, je vais mal et ce que je ressens en ce moment ne s'effacera jamais», confie-t-elle.
Dans un communiqué publié ce jeudi 23 novembre, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) annonce que l’élève, âgé de 17 ans, a été arrêté. «Les premiers éléments de l’enquête révèlent qu’un ex-élève du Lycée El Houssein Ben Ali au quartier Hay Mohammadi a agressé une enseignante hier soir avec un outil tranchant pour des raisons non précisées et les services de la sûreté nationale ont réussi à l’arrêter dans un délai très court», souligne le communiqué, précisant que le jeune A.M. sera sous surveillance policière jusqu’à la conclusion de l’enquête».
De son côté, l’Académie régionale de l’Éducation de Casablanca-Settat dénonce cette agression et souligne dans un communiqué que toutes les procédures pédagogiques et judiciaires seront appliquées pour réhabiliter la dignité de l’ensemble du corps professoral. Les collègues de Rachida Makhlouf prévoient un sit-in de solidarité demain vendredi aux portes de l’établissement.