Agressions de chauffeurs inDrive: six suspects poursuivis en justice

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Revue de presseLes services de la Police judiciaire et de la Gendarmerie royale de la région de Rabat-Salé-Kénitra ont réussi à démêler l’écheveau complexe d’une dangereuse bande criminelle, qui ciblait les chauffeurs de la plateforme inDrive. Voici leur modus operandi et les chefs d’accusation retenus contre eux, dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 01/01/2025 à 18h58

La Chambre criminelle de première instance de la Cour d’appel de Rabat entamera, à partir de mercredi prochain 8 janvier 2025, l’examen de l’affaire d’une dangereuse bande criminelle, qui ciblait les chauffeurs de la plateforme inDrive de services de taxis et de véhicules de transport individuels.

Six membres de cette bande, qui sévissait sur l’axe Bouznika-Témara, Rabat, Salé-Kénitra, sont poursuivis pour les chefs d’accusation d’«homicide volontaire avec préméditation», «tentative d’homicide volontaire», «atrocités criminelles», «constitution d’une bande criminelle», «vol commis avec circonstances aggravantes», «enlèvement», «séquestration», «délit de coups et blessures volontaires» et «violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente», relaie Assabah de ce jeudi 2 janvier.

Trois membres de cette bande criminelle sont également poursuivis pour «recel de vol», «modification d’une scène de crime» et «usurpation de plaques d’immatriculation de véhicules», après l’achèvement de l’enquête approfondie menée par le juge d’instruction près la même Cour d’appel, précisent les sources du quotidien.

«Les membres de cette dangereuse bande criminelle ont été neutralisés grâce à une parfaite coordination entre les services de la police judiciaire de Témara, les éléments de la Gendarmerie royale de Aïn Atiq, El Mansouria, Sidi Bettache, Ain El-Aouda, Benslimane, Skhirat et la police de Kénitra», indiquent les mêmes sources.

Le modus operandi de cette bande criminelle, explique Assabah, consistait «à appeler le chauffeur de la voiture via l’application inDrive, et de lui indiquer sa destination, avant de le surprendre en l’étranglant, généralement dans une zone déserte, de lui asséner brutalement des coups fatals, de le délester de tous ses biens et de le jeter ensuite dans la forêt».

C’est ce qu’ont révélé plusieurs victimes devant le juge d’instruction lors de l’enquête approfondie sur cette affaire.

D’après Assabah, «la première victime a déclaré aux enquêteurs que les membres de cette bande l’avaient appelé pour les transporter de l’Avenue des FAR à Témara vers Skhirat, avant de le surprendre au niveau de Souk El Arbiaâ de Aïn Atiq, quand l’un des criminels a sauté sur la clé de contact de la voiture et que l’autre l’a arrosé de gaz lacrymogène».

Le chauffeur, immobilisé et battu, a précisé avoir été «placé dans le coffre de la voiture avant d’être jeté auprès d’un pont en construction, près du douar El Attaouia, à Bouznika».

Un mode opératoire criminel quasi-identique a été révélé par six victimes au cours de l’enquête.

Lors de la perquisition effectuée au domicile de deux membres de cette bande criminelle à Skhirat, les enquêteurs ont saisi plusieurs objets, dont des badges de l’Office chérifien des phosphates (OCP), ce qui a conduit les enquêteurs à une autre affaire, celle du cadavre découvert.

La dépouille était celle d’un salarié de l’OCP, découvert entre Tamesna et Sidi Bettache.

Les enquêteurs ont fini par conclure que c’était cette même bande criminelle qui avait été à l’origine de son décès brutal, le modus operandi ayant été le même, ont expliqué les sources interrogées par le quotidien.

Par Mohamed Younsi
Le 01/01/2025 à 18h58