C’est une nouvelle agression contre un prof, à Fès, qui met les enseignants en rogne. Des syndicats de l’enseignement ont ainsi décidé d’organiser une «marche de la colère», le 3 décembre, pour exprimer leur ras-le-bol, affirme le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du week-end des 25 et 26 novembre. Cette marche, qui sera organisée à Rabat et se dirigera vers le siège du ministère de l’Education nationale, a été décidée par trois syndicats d’enseignement relevant de l’UMT, de l’UGTM et de l’UNTM, après une série d’agressions d’enseignants par leurs élèves en classe.
Les trois organisations syndicales rejettent la responsabilité de ce phénomène sur le ministère de tutelle qui ne se montrerait pas assez ferme dans l’application des règlements et dont l’action est souvent très limitée. Les représentants des enseignants appellent aussi à une implication de la justice, garante des droits et des libertés des citoyens. Ils exigent également, entre autres, la mise en place d’actions préventives, la sécurisation des espaces des écoles et l’élaboration d’un texte de loi protégeant les enseignants dans l’exercice de leur fonction.
Lire aussi : Agressions des enseignants: quand la salle de cours devient un ring!
Cette levée de boucliers intervient, affirme le journal, après une nouvelle agression, cette semaine, d’une enseignante de mathématiques par un de ses élèves au sein de la classe. Ce dernier lui a porté plusieurs coups de poing au visage. Blessée et souffrant de plusieurs hématomes, elle a été transportée à l’hôpital dans un état psychique très critique.
Selon le quotidien, qui cite des responsables de la DGSN, le mis en cause, un élève de 17 ans, a été appréhendé, jeudi, chez lui, dans le quartier Bensouda à Fès. Le mineur a été placé sous surveillance policière à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du Parquet. A la suite de cette série d’incidents, Al Akhbar rapporte que le ministère de tutelle a ordonné à toutes les directions régionales de l’enseignement de se porter partie civile. Le quotidien Assabah ajoute que les trois centrales syndicales avaient déjà observé, en début de mois, une grève nationale de deux jours pour protester contre un phénomène qui prend une ampleur inquiétante.