Les moutons seront plus chers cette année, comparés à ceux ces saisons précédentes Le journal Al Massae, qui rapporte cette information dans son édition du vendredi 26 août, avance comme principale raison de cette augmentation des prix la rareté et la cherté des aliments du bétail provoqués par une année agricole médiocre. Les éleveurs ont donc été obligés de payer plus cher l’alimentation de leurs bêtes. Une hausse qu’ils ont répercutée sur les prix de vente publics.
Pour sa part, le ministère de l’Agriculture annonce la mise sur le marché de près de 8,6 millions de têtes, entre ovins et caprins. Ce qui, souligne-t-il, est largement suffisant pour répondre à la demande. Le département de l’Agriculture reconnaît toutefois que l’offre de cette année est légèrement en dessous de celle mise sur le marché l’année dernière, en raison de la mauvaise saison agricole conséquente à la faible pluviométrie que le pays a connue.
De leur côté, les éleveurs affirment, que l’offre en bêtes de sacrifice sera suffisante et qu'elle ne sera pas très affectée par la saison agricole. Cependant, remarque notamment Benmbarek Finiri, président de l’Association marocaine des éleveurs des ovins et caprins, cité par le journal, la faible production agricole de la saison passée et la cherté des aliments du bétail auront certainement un impact sur les prix de vente des moutons pour l’Aid Al-Adha.
Le président de l’Association nationale des éleveurs estime par ailleurs que les prix de vente varieront cette année entre 45 et 50 DH le kilogramme selon les marchés et la race des moutons. Il affirme toutefois que ces prix sont à titre indicatif, car, au final, c’est le marché qui les fixera selon la loi de l’offre et de la demande.
D’autres éleveurs, contactés par le journal, soutiennent que les prix pourraient aller bien au-delà de ce qui a été avancé pour atteindre, voire dépasser, les 57 DH le kilogramme dans certaines régions, surtout pendant les derniers jours avant l’Aid.
Pour justifier ce niveau élevé des prix, ces éleveurs citent plusieurs facteurs. Outre la cherté des aliments du bétail, il faut également prendre en considération, avancent-ils, la fiscalité locale (dans les souks et les autres lieux de vente) et, surtout, la multiplicité des intermédiaires (chenna9a!).
Par ailleurs, note le journal, la facture des aliments composés importés a connu une hausse de près de 23% pendant les sept premiers mois de cette année, en comparaison avec la même période de l’année dernière. A fin juillet, le Maroc a ainsi importé pour 2,7 milliards de dirhams d’aliments composés destinés à l’alimentation du bétail, contre 2,2 milliards de dirhams pour la même période l’année dernière.