La gendarmerie royale d’Ain Aouda a déféré, jeudi dernier, devant le procureur du roi près de la cour d’appel de Rabat un ancien militaire accusé d’enlèvement, séquestration et viol. Selon les premiers éléments de l’enquête, le prévenu, qui portait toujours un masque, surprenait ses jeunes victimes en les menaçant avec une arme blanche et un chien dangereux. Au moins trois jeune filles ont été agressées sexuellement devant leur petit ami que le violeur attachait avec des cordes. Les faits remontent à deux semaines, quand les services de la gendarmerie royale ont reçu des plaintes de trois filles accusant un homme masqué de les avoir agressées sexuellement près d’une zone dite de la grotte rocheuse.
Selon certaines sources, d’autres victimes avaient renoncé à porter plainte de peur que le scandale ne nuise à leur famille. Le mode opératoire de l’accusé était toujours le même. Il ciblait un couple d’amoureux qui se promenait dans cette zone. Il les menaçait avec le couteau et le chien, commençait par attacher le garçon avant de violer sa petite amie devant lui. Selon des sources proches de l’enquête, les éléments de la gendarmerie royale ont localisé ce dangereux prédateur au moment où il dépouillait une élève de son portable en entamant une discussion avec sa tante.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du samedi 14 mars, qu’après son arrestation, les enquêteurs ont découvert que l’homme est un ancien militaire qui a passé cinq ans au sein des FAR avant d’être révoqué pour indiscipline. Les victimes ont facilement reconnu leur bourreau, même si le violeur a tenté par tous les moyens de nier les faits. L’enquête préliminaire, entamée mardi dernier, a montré que l’accusé se cachait dans une zone rocheuse et passait à l’acte dès qu’il repérait un couple. Surpris par son agressivité et celle de son molosse, les deux amoureux essayaient de le supplier mais en vain.Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir violé trois autres jeunes filles qui auraient préféré taire leur mésaventure pour éviter le scandale. Les investigations approfondies ont révélé que l’accusé avait séquestré l’une de ses victimes toute une nuit. Elle avait été découverte au petit matin en très mauvais état. Selon les procès verbaux de la gendarmerie, le prédateur faisait subir à ses victimes des actes sadiques.