Décidément, on aura tout vu lors de ce fameux jeudi noir du 20 juillet à Al Hoceima. Après l'insistance des contestataires à braver l'interdiction de la manifestation, on s'en est pris violemment aux journalistes.
Une équipe de médias néerlandais, présente sur place, s'est attirée les foudres des manifestants. Les journalistes des Pays-Bas ont été traités de tous les noms. Et surtout d'être derrière la mise en détention de Said Chaou. Serait-ce la preuve de l'implication dans les évènements du Rif de ce trafiquant notoire dont le Maroc demande l'extradition ? Serait-ce une tentative de la part des manifestants pour intimider l’Etat néerlandais et le porter à davantage de clémence envers Chaou ? En tout cas, le fait même que certains individus se réclamant du «Hirak» se prennent à des journalistes étrangers, supposés être liés aux soucis de Chaou avec la justice, est une preuve suffisamment éloquente de l’implication de ce trafiquant de drogue dans l’embrasement de la situation à Al Hoceima.
Pour rappel, une équipe de la deuxième chaîne (2M) a été agressée lorsqu'elle tentait de prendre les premières images des manifestations.
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La manifestation du jeudi noir, annoncée au départ comme pacifique, n'a pas encore révélé tous ses secrets. Les jours à venir nous en diront plus sur les vrais desseins des manifestants.