Après les violents affrontements du week-end, les manifestations inédites dans le sud de l'Algérie, notamment à In Salah, ont repris lundi, traduisant la vive colère des algériens. C'est la première fois que le sud de l'Algérie connaît une flambée de violence de cette ampleur, selon la même source.
Nombreuses arrestationsPour pallier à la baisse du prix du pétrole et du gaz, qui représentent 95% des ressources de l'Algérie, les autorités du pays ont décidé d'exploiter les gisements de schiste, quatrièmes réserves du monde après les Etats-Unis, la Chine et l'Argentine.Les populations du sud algérien s'opposent à cette exploitation, craignant des impacts dangereux sur l'environnement et leur santé.Lundi, les violences ont repris alors qu'au sein du Parlement algérien plusieurs voix se sont élevées, demandant au président algérien l'arrêt immédiat de l'exploitation du gaz de schiste. Mais le président Bouteflika, connu pour son entêtement et ses ruses, a essayé ces derniers jours de jouer sur la fibre religieuse des Algériens en leur déclarant, le 24 février: "Le pétrole, le gaz conventionnel et de schiste, les énergies renouvelables sont des dons de Dieu. Il nous incombe de les faire fructifier et d'en tirer profit, pour nous et pour les générations futures". Au même moment, Alger avait sorti ses forces de l'ordre pour réprimer une manifestation de l'opposition.L'Algérie donne aux autres pays des leçons sur les droits de l'Homme mais ne les respecte pas elle-même. Avant de se se multiplier dans le pays, les manifestations avaient déjà débuté à Alger, la semaine dernière.