Comme il fallait s’y attendre, la corniche d’Ain Diab a été prise d’un véritable assaut par les Casablancais le premier soir de l’allégement des restrictions sanitaires. Au moins depuis vendredi dernier à 23h, la zone a connu une affluence dont on n'avait plus l’habitude depuis le début de la pandémie de Covid-19.
C’est l’ambiance dans laquelle nous plonge Assabah dans son édition du lundi 24 mai, à l’occasion d’un reportage sur la reprise des activités nocturnes, du moins pour quelques heures de plus, dans la capitale économique après que les pouvoirs publics ont décidé de retarder le couvre-feu à 23h. Dès le premier soir de l’entrée en application des nouvelles mesures, les Casablancais ne se sont pas fait prier pour renouer avec la vie nocturne. Très prisée d’habitude pour son animation, ses promenades, ses cafés, restaurants et bars, la corniche a naturellement attiré des milliers de Casablancais vendredi dernier, venus profiter des activités en famille ou entre amis.
Comme le rapporte le quotidien, certains ont profité de la marche du soir. D’autres ont préféré s'attabler aux terrasses des cafés, alors que les restaurants affichaient complet. A l’intérieur, comme l’a constaté Assabah, les clients étaient nombreux à «trinquer» à cet allègement des restrictions. Quand certains se remémorent la vie d’avant Covid, d’autres préféraient célébrer l’instant présent, considérant qu’ils vivaient un jour historique, retrouvant un peu de liberté après plus d’un an de confinement, de restrictions et de mesures de prévention sanitaires.
Cette ruée vers la corniche s’est accompagnée d'embouteillages sur les principales artères de la zone. Les agents de la circulation étaient nombreux sur place pour tenter de fluidifier le trafic, une mission qu’eux-mêmes n’avaient plus eu à effectuer dans cette partie de la ville depuis de longs mois.
Ailleurs, l’ambiance n’était pas la même. Comme le rapporte la publication, le calme restait de mise dans le centre-ville de Casablanca. Au point où l’on aurait cru que rien n’avait changé et que le couvre-feu démarrait encore à 20h. Certains commerçants interrogés ont même révélé que l’activité est encore plus morose qu'avant. A partir de cette heure, les ruelles y sont, en effet, quasiment désertes. Et aux alentours de 23h, on y croise principalement des personnes de retour de leur travail. De quoi se demander si l’engouement pour la corniche explique ce non-retour à la normale dans les autres quartiers de la métropole. Ou alors, les Casablancais n’ont pas tous eu goût à retrouver cette vie normale après plus de 15 mois d’un contexte sanitaire des plus difficiles.