Les milliers d’amateurs de pêche maritime pêchant avec navire, à pied, à la ligne, à la nage ou en plongée à partir d’un rivage, devront désormais disposer d’un permis de pêche délivré à titre gratuit par l’autorité compétente. C’est ce que souligne un projet de loi modifiant et complétant le dahir formant règlement sur la pêche maritime. Cette nouvelle disposition réglementaire vise à renforcer le système de contrôle des navires de pêche et la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Ainsi, la pêche maritime de loisir a été définie et bien cadrée, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce mardi 11 août.
Par pêche maritime de loisir, indique le projet de loi, on entend «l’activité de pêche ou de ramassage des espèces halieutiques, exercée avec ou sans navire à des fins récréatives et sans but lucratif». Cette pêche, précise la nouvelle loi, «doit être pratiquée exclusivement entre le lever et le coucher du soleil. Toutefois, la pêche de loisir d’espèces dont la capture ne peut être pratiquée que durant la période nocturne peut être autorisée exceptionnellement».
Quoi qu'il en soit, cette activité de pêche ne doit pas perturber l’exercice des autres activités de pêche maritime ou d’aquaculture en mer. De même, poursuit Al Massae, la nouvelle loi a bien détaillé les conditions de pêche avec navire, en imposant des mesures que le bénéficiaire de la licence de pêche de loisir doit respecter. Concernant la pêche sans navire, elle ne peut être pratiquée qu’à partir du rivage par des personnes physiques majeures ou des mineurs ayant le consentement de leur représentant légal. Et toute infraction à ces nouvelles dispositions sera sanctionnée.
Ainsi, «sont punis d’un emprisonnement de trois mois à une année et/ou d’une amende de 5.000 à 1.000.000 de dirhams les armateurs et les patrons de navires qui exercent l’activité sans licence». De même, «toute autre infraction à cette loi est punie d’une amende de 5.000 à 1.000.000 de dirhams ou d’un emprisonnement de un à trois mois». Les infractions peuvent être constatées à partir d’un bâtiment se trouvant en mer, d’une station à terre, d’un service de surveillance des navires, ou à partir d’un aéronef, par tout procédé utile, y compris des moyens aérospatiaux de détection et de télécommunications. Autant dire que l’ère de l’anarchie dans le domaine est révolue.