Le débat sur la question successorale est relancé au Maroc. Et c’est la nouvelle présidente du Conseil national des droits humains (CNDH), Amina Bouayach, qui a rouvert le dossier de l’héritage et de l’égalité entre les deux sexes. Dans une intervention sur les ondes de radio Monte Carlo Douwalya, la présidente du CNDH affirme que l’institution qu’elle préside tentera de défendre, auprès des différents intervenants au niveau des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, le principe d’équité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines.
Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte cette information dans son édition de ce mardi 19 mars, la nouvelle présidente du CNDH a ainsi réitéré les recommandations de son institution, qui cadrent avec ses références. Toutefois, elle reconnaît que la question ne semble pas du tout aisée, affirmant que des entraves nombreuses et complexes se dressent sur cette voie vers l’égalité. La nouvelle présidente du CNDH a donc interpellé le Parlement, l’appelant à plus de dynamisme pour agir, notamment sur la question du mariage des mineures. Cette sortie de la nouvelle présidente du CNDH rappelle les recommandations de son institution, notamment sur l’héritage, la peine de mort, le mariage des mineures: recommandations présentées dans son rapport.
Dans ce rapport, le CNDH avait appelé le gouvernement à réviser le code de la famille pour y introduire des amendements garantissant l’égalité entre les femmes et les hommes en matière d’héritage et interdisant le mariage des mineures. Rappelons que le CNDH réclame la mise en œuvre de recommandations sur l’égalité et la parité, notamment celles relatives au mariage des mineures, à la polygamie, à l’accès des femmes à la tutelle légale, à la législation sur l’héritage, les terres collectives et la violence.