Les éléments de la Brigade judiciaire de Tanger viennent d’interpeller trois individus accusés d’incitation à l’émigration clandestine. Ils avaient lancé un appel sur les réseaux sociaux appelant à mener une opération de franchissement collective du poste frontière de Sebta.
C’est Al Akhbar qui relaie l’information, expliquant que cette opération, menée en collaboration avec plusieurs services de police de la région et en coordination avec la Direction générale de la sécurité territoriale (DGST), s’est conclue par l’arrestation de trois jeune homme âgés entre 18 et 20 ans. Ils seraient à l’origine de cet appel qui a été lancé sur plusieurs pages Facebook, gérées depuis Tanger.
Selon les sources du journal, ce sont les services en charge de la veille informatique qui ont d’abord pris en charge cette affaire, après avoir traqué plusieurs posts sur les réseaux sociaux appelant à l’organisation d’une vaste opération d’immigration clandestine en forçant le poste-frontière de Sebta.
L’enquête et les investigations électroniques effectuées ont alors permis d’identifier les trois personnes qui ont été arrêtées par la suite à Tanger, Tétouan et Fnideq.
Ces personnes ont alors été soumises à une enquête judiciaire sous la supervision du parquet afin de définir tous les tenants et aboutissants de leur appel.
Al Akhbar précise, par ailleurs, que l’enquête se poursuit encore afin d’identifier et arrêter d’autres individus soupçonnés d’être impliqués dans la même affaire.
Comme le souligne la publication, cette opération entre dans le cadre des efforts déployés par les services de la DGSN et la DGST afin de lutter contre les réseaux d’émigration clandestine.
Les sources du quotidien révèlent qu’il y a aujourd’hui une nouvelle approche qui est déployée par des réseaux criminels, et qui consiste à «recruter» des candidats à travers les réseaux sociaux.
L’objectif ici n’est pas d’organiser de vraies opérations d’émigration clandestine, mais plutôt d’attirer des victimes potentielles afin de les agresser et leur subtiliser leurs biens.
Tout récemment, le tribunal de Tanger avait d’ailleurs tranché dans une affaire de ce genre, en condamnant les neuf membres d’un réseau spécialisé dans ces pratiques à plus de 135 ans de prison cumulées.
Ils arrivaient à convaincre des candidats à l’émigration clandestine vers l’Europe, avant de les agresser physiquement pour leur subtiliser de l’argent.