L’annonce de l’organisation d’un nouvel examen pour l’accès à la profession d’avocat n’a pas mis fin à la polémique concernant l’ancien examen.
Les étudiants en Droit appellent à l’ouverture urgente d’une enquête judiciaire, relative à l’examen d’aptitude à même d’être avocat, et à engager des poursuites contre toute personne impliquée dans des dysfonctionnements contenus dans le rapport du Médiateur, écrit Al Akhbar ce lundi 12 juin.
Citant ces jeunes avocats en devenir, le journal explique que l’institution du Médiateur n’intervient dans le cadre de ses prérogatives de traitement des doléances que dans les cas où l’action de l’administration est considérée contraire à la loi, ou lorsqu’elle est entachée d’excès ou d’abus de pouvoir, ou contraire aux principes de justice et d’équité.
Ils estiment donc que l’intervention du Médiateur dans ce dossier, la présentation de son rapport au chef du gouvernement et l’interaction positive de ce dernier avec les recommandations de l’institution, sont la preuve que l’examen en question comportait des dysfonctionnements et que l’action du ministre de la Justice est empreinte d’excès, et donc contraire aux principes de justice et d’équité.
Pour les jeunes avocats, le rapport du Médiateur a confirmé la légitimité des demandes des étudiants victimes de l’ancien examen.
Ils insistent sur le droit de tous ceux qui remplissent les conditions d’examen d’accéder à la profession d’avocat en toute transparence et égalité des chances.
La position de ces derniers est contraire à celle de l’association des barreaux du Maroc (ABAM).
L’ABAM, rappelle le journal, considère que la décision du ministère de la Justice d’organiser un nouvel examen d’aptitude ne correspondait pas aux recommandations de Médiateur, qui a préconisé un examen en octobre prochain.
Or, le ministère de la Justice a annoncé l’organisation d’un examen le 9 juillet prochain.