Une Marocaine, qui faisait partie du personnel de maison d'une famille en Arabie Saoudite, a été condamnée à la peine de mort à Riyad. Elle est accusée d’avoir tué la femme qui l'employait et sa fille. Les faits se sont déroulés durant la première semaine du mois de mars, souligne Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans son numéro de ce vendredi 3 juin et indique que l’information est tombée comme un couperet qui n'a pas, bien sûr, épargné sa famille au Maroc.
«Le frère a reçu un appel téléphonique d'Arabie saoudite d'une connaissance de sa sœur, Rahma. L'homme à l'autre bout du fil l'a informé de la mort de la jeune femme et affirmé qu’il prendrait en charge les frais de son enterrement», souligne le journal. Des frais avoisinant les 70.000 DH.
L’information a été dévastatrice pour l’ensemble des habitants de la commune rurale Mansouria, à Ben Slimane, où la famille de Rahma fait partie des familles connues de la région.Une tente a alors été dressée pour rendre hommage à la défunte et recevoir les condoléances. Pendant une semaine, la mère de Rahma a reçu les visiteurs. Mais la famille vivra un nouveau choc lorsque le frère de Rahma entreprendra de se renseigner auprès du ministère des Affaires étrangères et de la coopération qui «lui a assuré que sa soeur était encore en vie et détenue en Arabie Saoudite pour être suspectée d’avoir tué deux personnes», souligne le journal.
Rappelons que Rahma avait quitté le territoire marocain il y a à peine trois mois de cela pour y effectuer la Omra. «Elle n’avait pas de problèmes», a indiqué sa sœur au quotidien. La famille a envoyé plusieurs demandes d’information aux administrations concernées, notamment au ministère des affaires étrangères et à l'ambassade du Maroc en Arabie Saoudite, pour vérifier la véracité des accusations qui pèsent sur Rahma. Il s'agit de connaître également les raisons qui ont pu pousser leur "bienfaiteur" à leur annoncer un décès qui n’avait pas eu lieu. «Aujourd’hui, ils se demandent si Rahma n’est pas victime d’un coup monté et si elle n' a pas été condamnée pour un meurtre qu’elle n’a pas commis», rapporte le journal.
C’est pourquoi son frère a lancé, à travers le journal, un appel au Maroc et à l’ensemble des associations du pays pour aider la famille à faire éclater la vérité. «Cependant, à ce jour, aucune intervention du côté marocain n’a été enregistrée», déplore le journal.
Rappelons que les médias saoudiens avaient rapporté l’information sur le décès de la victime, âgée de 60 ans et de sa fille, le 9 mars dernier. «Après leur décès, leurs corps avaient été découpés en morceaux», rappelle le journal.