Le centre judiciaire de la gendarmerie royale de Salé a déféré devant le procureur général, vendredi dernier, un coureur originaire de Boujad et résidant en Italie, pour son implication dans un trafic de produits dopants. L'accusé a passé 72 heures en garde à vue, sur instruction du procureur du roi, en vue d’approfondir l’enquête au sujet de l’approvisionnement des athlètes marocains en produits dopants. Des produits dont la détention, la consommation et le commerce sont interdits au niveau international.
Selon Assabah, qui rapporte cette information dans son édition de ce 17 mai, six athlètes, dont deux agents militaires et un intermédiaire originaire de Nador, devaient comparaître, jeudi, à la veille de l’arrestation du nouvel accusé, devant les juges. Ils ont été arrêtés il y a quelques semaines, suite à l’affaire de dopage qui a secoué le centre sportif militaire de Maamoura.
Les sources du journal indiquent que les hautes instances de la gendarmerie royale, après avoir reçu rapport confirmant le dopage d'athlètes relevant des forces armées, ont donné l’ordre de procéder à l’arrestation de nombre d'athlètes dans plusieurs villes du Maroc.
Ainsi, des éléments de la police judicaire se sont déplacés à Nador où ils ont arrêté le principal pourvoyeur et saisi son téléphone portable, qui contenait en effet des noms d’athlètes marocains évoluant aux niveaux national et international. Le prévenu a été transféré à Salé et placé en détention pour les besoins de l’enquête.
8 accusés en garde à vueLa pierre angulaire de cette affaire: les déclarations d’un autre athlète, arrêté à Khémisset, qui se sont révélées d’une importance cruciale pour la police judiciaire, rapporte encore le quotidien. Le prévenu a livré des noms, dont celui de l’intermédiaire qui réside en Italie. Ce dernier était le principal fournisseur en produits dopants acquis à l’étranger et introduits au Maroc de manière frauduleuse.
Un avis de recherche a été établi sur ordre du procureur du roi, et l’accusé a été arrêté mardi dernier. Mais il persiste à nier les faits qui lui sont reprochés, bien qu’il ait avoué connaître nombre des athlètes inculpés. Le procureur général a donc été contraint d’allonger sa garde à vue de 72 heures pour approfondir l’enquête.
A ce jour, l’enquête menée par la police judiciaire a permis de remonter les filières de ce trafic et d'identifier les fournisseurs. Pas moins de 8 accusés sont en garde à vue et les recherches se poursuivent pour localiser d’autres personnes impliquées dans ce commerce illicite.
La séance du lundi prochain 23 mai est très attendue et promet de nouveaux rebondissements.
