Le service préfectoral de la police judiciaire de Marrakech, en coordination avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire, ont arrêté dans les villes de Marrakech, Attaouiya et Ksar El Kébir, huit personnes. Celles-ci sont soupçonnées d'appartenir à un réseau criminel international spécialisé dans l’escroquerie, à travers la réalisation de communications téléphoniques internationales de manière frauduleuse, d'atteinte au système de traitement informatique de données numériques, ainsi que de trafic de devises.
Un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) indique, ce lundi, que selon les premiers éléments de l’enquête, le principal suspect et l'un de ses complices disposent d’une formation dans le domaine de l’informatique. Et d'ajouter que les prévenus bénéficiaient de la complicité d’une employée d'un opérateur national de télécommunications et de son frère, ainsi que de celle d’un directeur d'agence bancaire dans la ville de Marrakech et de trois autres personnes, propriétaires d’agences et de locaux de ventes de matériels informatiques et de puces de téléphones mobiles.
Le modus operandi de cette organisation consiste à accéder au site électronique d’une société internationale de télécommunications, basée à Chypre, dans le but de télécharger des numéros de téléphone qui sont connectés à un répondeur automatique et qui imposent des tarifs de communication élevés, explique le communiqué. Et de relever que les mis en cause envoient par la suite des SMS aux victimes choisies par hasard en vue de leur demander de contacter de manière urgente ces numéros sous prétexte qu’ils disposent d’informations importantes, avant qu’il ne s’avère qu’il s’agit de fausses annonces dont l’objectif est d'induire en erreur les victimes pour les pousser à réaliser des appels frauduleux à un tarif élevé.
Les investigations menées à ce sujet ont révélé que le principal accusé et son associé ont reçu des transferts d’argents importants de l’étranger en échange de ces opérations frauduleuses, estimés à un million de dirhams chacun. Outre le trafic de devises, poursuit la DGSN, les perquisitions effectuées par la police ont permis également de saisir un lot important d’équipements et de matériels informatiques sophistiqués, quelque 77 puces de téléphones, des reçus de transferts d’argent de l’étranger, des cartes de crédit bancaires, ainsi que des téléphones portables.
Les mis en cause ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête qui se déroule sous la supervision du parquet compétent, souligne la même source, précisant que les recherches se poursuivent pour arrêter les autres personnes impliquées dans ce trafic et déterminer d’éventuels liens de ce réseau avec d’autres organisations criminelles à l’intérieur du Maroc et à l’étranger.