C’est Al Ahdath Al Maghribiya qui se fait l’écho de cette information du «chasseur des chemkara», arrêté suite à une simple dispute entre voisins. Le journal écrit, en Une de son édition du jeudi 30 octobre, que le hasard a conduit à l’arrestation d’un quinquagénaire qui avait pour macabre loisir d'immoler ses victimes en recourant à du diluant, une matière hautement inflammable utilisée par les carrossiers pour les travaux de peinture automobile.
Tout a commencé, explique Al Ahdath, quand le suspect a eu une altercation avec un de ses voisins qui a dégénéré en bataille. L’homme, lors de la dispute, a eu recours à une bouteille de diluant pour asperger, puis mettre le feu à son rival du jour, lui occasionnant des brûlures de troisième degré. Arrêté sur le champ après son forfait, par les éléments de la police judiciaire de Hay Mohammadi, il a été soumis à un interrogatoire des plus serrés pour avouer l’inavouable. Il a confessé avoir agi de la même manière pour assassiner deux «chemkara» (des vagabonds) en 2013 et début 2014. Les deux meurtres avaient à l’époque été attribués à un inconnu et l’affaire avait été classée.
Aux enquêteurs, le présumé tueur en série aurait avoué avoir agi de sang froid quand il a perpétré les deux meurtres. Il aurait pris exemple sur «Boussemma» (L’homme au roc), qui avait l’habitude d’achever ses victimes à l’aide d’une grosse pierre avant de les enterrer, une affaire qui remonte au milieu des années 2000 et avait pour théâtre les villes de Rabat et Salé. Ses crimes avaient été reconstitués lors d’une émission télé consacrée aux serial-killers.
